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La Clairette rosée tient la bulle haute

Le syndicat de la Clairette a renforcé son dossier et maintient la sortie des premières bouteilles en avril.

Depuis un an, la Clairette rosée a annoncé sa sortie, une nouvelle production des vignobles diois. Cette bonne nouvelle avait réjoui les gourmets et gourmands des vins locaux, mais c'était sans compter sur la pugnacité des producteurs du Cerdon qui ont déjà un vin rosé mousseux. Ils ont attaqué le cahier des charges par deux fois et, malgré la validation de celui-ci par le Conseil d'État, un nouveau recours a été déposé.

L'arrêté du mois de novembre, paru début décembre, donnant l'autorisation à la Clairette Rosée d'exister a été attaqué par les producteurs du Bugey-Cerdon dans l'Ain. Un recours a été déposé au Conseil d'État début février, mais il n’entache pas la production de la clairette Rosée.

Au syndicat de la Clairette, installé à Vercheny, Marie Lafargue, animatrice du syndicat, explique : « le délai d'instruction peut être très long. En attendant, nous continuons à respecter le cahier des charges pour une sortie au printemps, en toute légalité, des premières bouteilles de Clairette Rosée. Elle sera étiquetée AOC Clairette de Die et ne représentera que 10% du volume produit en Clairette. La prise de mousse est différente de celle du Cerdon, et sa fabrication aussi. Nous rappelons que les producteurs de l'Ain se sont souvent orientés vers nous pour des conseils, inutile de dire que la relation est rompue ! Tant qu'il n'y a pas de jugement, nous respectons la réglementation et c'est fâcheux d'avoir une procédure de jugement ».

Les producteurs, quoiqu’agacés par ces démarches, ont confiance en la réussite de cette Clairette. L'Appellation d'Origine Protégée, AOP, date de 1942 pour la Clairette, et l'attaque est axée sur l'absence de lien à l'origine et l'historique, lien validé par l'Institut National des Appellations d'Origine, INAO, déjà par deux fois. L'opposition est surtout un souci de concurrence, mais le conseil d'État ne statuant pas sur ce caractère, c'est donc la méthode ancestrale qui a reçu le coup de semonce des Aineux. La production intime de Clairette Rosée n'est pas destinée à envahir le marché.

Article paru dans Le Crestois du 24 février 2017

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