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L’étonnant succès des médecines alternatives

La bonne vingtaine de professionnels à Crest et alentour voit venir un public croissant. Le dispensaire spécialisé recrute.

Le dispensaire de soins naturels qui se trouve depuis peu aux Arbres Écrits à Crest inaugurera ce nouveau local ce 15 novembre de 15h à 18h. Ce projet, Anne Portier, naturopathe à Crest, en a rêvé depuis une quinzaine d’années. Et il est réalisé depuis quatre ans, après que se soient retrouvés autour d’une table un ensemble de professionnels de ces disciplines dont l’implantation dans notre petit pays est en nette croissance depuis une dizaine d’années.

Marie Hoffet est accueillante bénévole dans ce centre et fait le point avec nous :

Le Crestois.- Quelles disciplines accueille ce centre ?

Marie Hoffet.- Des homéopathes, des ostéopathes, des naturopathes, des spécialistes de médecine traditionnelle chinoise et des pratiquants d’écoute psychologique. Ils ont, en ville ou dans des localités voisines, leur propre cabinet qui les occupe principalement. Mais ils donnent deux demi-journées bénévoles au dispensaire pour faire connaître ces disciplines au public. Il en coûte, selon le revenu de la personne concernée, de 7 euros à 27 euros. La grande majorité paie 7 euros. C’est une participation à nos frais collectifs.

Le Crestois.- Concrètement, comment ça se passe ?

Marie Hoffet.- La plupart du temps, les gens qui viennent nous voir au dispensaire ont une idée assez précise de ce qu’ils veulent rencontrer comme thérapeutes. Mais on peut les conseiller. Il n’y a pas de rendez-vous, ce qui fait qu’en raison de l’importance des sollicitations, il peut y avoir une attente assez longue. Nous avons reçu jusqu’ici en 2014 autour de 1500 personnes.

Le Crestois- Que diriez vous de l’évolution de la fréquentation?

Marie Hoffet.- Oh c’est très simple. Nous peinons à faire face à la demande puisque nous aimerions que nous rejoignent des ostéopathes, des naturopathes et des spécialistes de médecine chinoise. Il est incontestable qu’il y a un fort attrait dans le public pour toutes ces médecines parce qu’il y a une défiance à l’encontre de la médecine traditionnelle, particulièrement dans son aspect «chimique». Certes, nous sommes dans une région où existe un climat favorable à ces disciplines. Mais il ne faut pas se tromper: nous n’avons pas qu’une clientèle de gens qui seraient des «alternatifs». Il y a des gens de profil tout à fait classique qui veulent se confier à ces thérapies. Il y a un vrai élan dans la fréquentation.

Le Crestois.- Que dire des collaborations qui peuvent s’instaurer - si elles s’instaurent- avec la médecine «classique» ?

Marie Hoffet.- Nous souhaitons représenter une médecine de complément. Par exemple, certains «consultants», comme nous les appelons - malades si vous voulez- sont sous chimiothérapie. Grâce au fait que nous ayons un médecin dans notre équipe, nous avons pu avoir des contacts avec des médecins allopathes, comme on les appelle, c’est-à-dire, traditionnels et les contacts sont bons. Du reste, à l’occasion de cette inauguration de nos locaux, nous avons invité tous les médecins de la région. Par ailleurs, du fait que nous représentons une petite communauté d’une vingtaine de thérapeutes au dispensaire, ils peuvent se concerter entre eux sur le cas de tel ou tel qui mérite plusieurs interventions. Il faut bien être conscient que ces disciplines reposent sur des savoirs tout-à-fait établis.

Le Crestois.- Et avec les pouvoirs publics ?

Marie Hoffet.- L’an passé les malheureux praticiens de médecine traditionnelle chinoise ont fait l’objet d’une campagne de dénigrement. Il y a eu des contrôles. C’est une des raisons pour laquelle on utilise moins le terme d’acupuncteur.

Le Crestois.- Au total, quel rayonnement?

Marie Hoffet.- Anne?Portier avait initié, il y a quelques années, une rencontre de tous ceux qui souhaitaient, à travers la France, monter des dispensaires du même genre. Et de fait, il est en train de s’en monter ou il s’en est monté un à Romans, un à Lasalle en pays cévenol, un en Bretagne et un à Paris. On peut vraiment considérer que nous avons fait des petits.

Article paru dans Le Crestois du 14 novembre 2014

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