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Ce qu’était chez nous la polémique sur la laïcité

L'actuel débat sur le sujet rappelle d'anciennes tensions dans nos campagnes.

En ces temps où la question de la laïcité revient sur le devant de la scène, il n'est pas mauvais de rappeler ce que furent chez nous les tensions religieuses, en laissant de côté les guerres de Religion à proprement dit qui connu- rent un nombre considérable d'épisodes.


Max Béranger, l'ancien maire de Gigors et Lozeron, a une formule savoureuse et tout à fait pertinente: « Je considère que les guerres de Religion s'arrêtent en 1950 ». Il veut dire par là qu'à partir de cette date, un mariage interconfessionnel (entre un/e catholique et un/e protestant(e)) n'est plus un drame absolu  dans les familles. À Plan de Baix subsiste le souvenir plus ancien d'insultes qui furent adressées à une jeune femme parce qu'elle avait épousé un protestant. L'histoire nous a été racontée il y a quelques semaines : c'est dire que ces tensions, aujourd'hui apaisées, ne sont pas pour autant oubliées.

Mais il faut commencer par Le Crestois, tout simplement. À sa naissance, en 1900, c'est un journal qui défend clairement la cause de l'église catholique, et avec quelle vigueur ! Il est tout à fait intéressant d'observer qu'en ces années de très vive polémique sur une éventuelle séparation de l'Église et de l'État, la France se couvre de petits journaux de la sorte qui, pour certains, portent explicitement dans leur titre une référence à leur grand frère national La Croix ; ainsi La Croix du Midi, par exemple.

Donc, clairement, la polémique descend jusque dans les rubriques locales, ce qui donne une mesure de l'atmosphère. Lorsque, chez nous à Crest, on expulse les Capucins, au moment de l'expulsion des congrégations religieuses, une main hardie peint sur le mur de leur monastère : Vive les Pères.


De façon très concrète, beaucoup de services étaient en double dans les villages : l'un pour les catholiques, l'autre pour les protestants. Ainsi des épiceries, boucheries, etc. À Crest, il y avait deux sociétés de gymnastique, une par confession, l'Alliance Crestoise (laïque donc plutôt protestante) et l'Espérance Crestoise (catholique). Un notaire de la région nous racontait, il y a quelques années, que, dans la mesure où il n'y avait pas de notaire protestant, les ressortissants de cette confession avaient bien dû choisir le catholique qui leur convenait...
(...)

La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 20 avril 2018

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