L’invraisemblable capacité de mobilisation des Français va affecter aussi des dossiers locaux

Il en fut toujours ainsi : notre région est sensible aux idées nouvelles. Ne masquons pas qu’à l’occasion, ça peut provoquer de l’agacement, mais c’est ainsi. En a témoigné, comme le montrent à l’envi les pages du Crestois de cette semaine, le flot incessant de ceux qui sont venus nous apporter des dessins par dizaines, des articlezs nombreux. Ce fut pour nous très émouvant.

Mais, comme nous l’écrivions dans notre précédent numéro, il y a des échéances très proches qui vont occuper les agendas, en particulier les élections départementales. D’où la question: Est-ce que le vent nouveau qui vient de souffler avec une force inouï va affecter les esprits, modifier les comporterments de vote, peut-être même susciter des candidatures. Tout ceci, en effet, arrive au moment où (et peut-être parce que) les partis sont au plus mal. Leur image est très mauvaise. On ne peut pas exclure que certains tentent d’incarner ce qu’ils ont ressenti de ces journées exceptionnelles. Dans notre petit pays innovant, nous en serions à moitié étonné. Nous sommes par rapport à cette éventualité dans une situation très nouvelle. Les foules immenses ont manifesté des sentiments qui peuvent paraître contradictoires. D’un côté, une demande de liberté d’expression sans contrainte, vieux thème de la gauche (qui a largement débordé), de l’autre un soutien aux forces de l’ordre qui, historiquement, serait plutôt un thème de droite, quoique la gauche s’est illustrée par des ministres de l’intérieur qui ne badinaient pas avec l’ordre: Georges Clémenceau (les brigades du tigre), Jules?Moch (qui fit tirer sur les grêvistes) et Gaston Deferre qui n’était pas plus laxiste que ne le fut, par la suite, Manuel Valls...

La suite de cet article à lire dans Le Crestois du 16 janvier 2015