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Coronavirus: l’enjeu en Val de Drôme

Notre territoire est connu pour sa capacité d’innovation et certaines audaces. Or, la période post-coronavirus va en nécessiter plus qu’un peu...


Antoine de Saint Exupéry avait le sens de la formule. On lui en doit une qui s’applique idéalement à ce qui nous attend en Val de Drôme: « Il est arrivé parfois qu’un désastre ayant détraqué la belle machine administrative, et celle-ci s’étant avérée irréparable, on lui a substitué, faute de mieux, de simples hommes. Et les hommes ont tout sauvé”. C’est dans « Pilote de guerre ».

Notre territoire est connu pour sa capacité d’innovation et certaines audaces. Or, la période post-coronavirus va en nécessiter plus qu’un peu. Car il ne faut pas se leurrer: nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes. Il est hautement improbable que les territoires ruraux comme le nôtre soient bien pourvus par la générosité publique. Il est manifeste que les milieux urbains, pour d’évidentes raisons de densité de population, ont été particulièrement touchés par l’épidémie.

Cela ne fait s’ajouter qu’à un phénomène historique ancien qui privilégie toujours les villes parce qu’elles pèsent plus politiquement. Donc tout raisonnement qui postulerait que le rétablissement viendra d’en haut est singulièrement malvenu.

RELEVER LES MANCHES

Il faut malheureusement ajouter une prédiction qui a peu de chance d’être démentie: les communautés de communes, partenaires traditionnels du territoire risquent d’être assaillies de demandes désespérées. Là encore rêver qu’elles vont généreusement ouvrir leur portefeuille est hors de propos.

Il va donc falloir que nos populations relèvent les manches un peu seules. On dira qu’après tout celles qui constituent la sève d’origine du territoire, son esprit ont une longue tradition en la matière. Car le moins que l’on puisse écrire est que l’histoire longue de notre région - les guerres de religion, le soulèvement de 1851, la Résistance- ne s’est pas écrite avec un grand soutien du pouvoir central quand ce n’était pas même l’exact contraire. Il ne s’agit bien entendu plus du tout de cela, mais la prudence incite, à tout le moins, à ne compter que sur soi.

MISE EN RELATION

Quelles seront les idées nouvelles ? Par quel moyen contournera-t-on l’immense besoin de financement qui, assurément, se posera ? On espère beaucoup d’une capacité imaginative qui, heureusement, s’est déjà manifesté par le passé.

Elle devra être soutenue par une circulation rapide d’informations, dûment vérifiées, dont on voit déjà qu’elles sont immensément demandées, ce qui pose, là aussi, en termes aigus, la question du financement des organes d’information.

Heureusement, il existe déjà quelques lieux en Val de Drôme où se mettent en relation des personnes à la recherche de possibilités de collaboration. Ils ont un bel avenir devant eux. La création de lieux semblables à une échelle plus réduite, une vallée par exemple, serait probablement pertinente: c’est une meilleure échelle pour des contacts informels. Et même si les rencontres sont actuellement interdites, ils gagneraient à mettre en relation dès à présent tous ceux qui ont un embryon d’idée.

Jacques Mouriquand

Publié le 12 avril 2020

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