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Une ferme au cœur de la libération

La ferme Gilles, à La Répara, a été au centre d'événements durant la Libération de la région par les États-Unis en 1944. Une plaque commémorative vient d'y d’être apposée.

C'est une petite ferme familiale qui a été, bien malgré elle, le centre d'événements stratégiques dans la libération de la région durant la seconde guerre mondiale. Les enfants de la famille Gilles ont tenu à marquer ces moments d'une plaque souvenir apposée sur la façade de la ferme. Le maire de la Répara-Auriples, Pierre Boutarin et Gilbert Sauvan, ancien conseiller général de Marsanne, avaient tenu à participer à cette cérémonie dans un écrin familial calme et pourtant si agité en août 1944. Aussi, c'est autour des trois porte-drapeaux de Roynac, Sauzet et Puy Saint Martin que Roland Fernez, président des anciens combattants de Sauzet, St Marcel les Sauzet et Condillac, a pris le rôle de maître de cérémonie.

Ce 23 août 1944, se souvient Gilbert, un des fils de Maxime Gilles, propriétaire de la ferme à l'époque, « j'avais 4 ans. On a vu arriver une jeep et on ne savait pas ce que c'était puisque nous n'avions que des animaux. C'était un homme noir, et on ne savait même pas qu'il y avait des hommes noirs ! Puis quarante personnes se sont installées pour commander les pipers pour orienter les tirs aux pieds de l'Eglise d'Auriples contre la 19ème armée d'allemands qui fuyait ». Il se souvient de ces jeux d'enfants « nous avions trouvé trois abstrakts camouflés et nous jouions autour, on piquait les biscuits emballés de papier alu, les chewing-gum ou les cigarettes. Quand on est enfant, on ne se rend pas compte de tout » .

C'est avec le respect bien connu des hommes qui ont participé à la libération de la Drôme que Gilbert Sauvan retire sa casquette pour témoigner. Il y tient et s'aperçoit, au cours des différentes cérémonies qu'il est souvent le seul. Il veut transmettre son histoire, celle de la France. Ancien résistant, ils ont été surpris de voir les américains à la Répara, « ce n'était pas prévu » dit-il. « Plusieurs circonstances ont amené les alliés dans la commune. Le 17 août, le pont de Livron a sauté et empêché les 200 000 allemands de passer pour la Suisse. Les blindés américains ont suivi la route Napoléon, libre, et, arrivés à Lus la Croix haute, ils se sont dirigés sur la Répara. Pendant les dix jours de cet épisode, 7000 coups de canon étaient tirés par jour. Bien sûr les américains y ont laissé des hommes, ce fut un énorme soutien à la résistance car nous n'avions pas grand chose pour combattre »...
(...)

La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 28 août 2015.

La plaque hommage apposée sur le mur de la ferme

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