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Les éducateurs de rue remis en question

Pourtant loués pour leur travail précieux et nécessaire, les éducateurs pourraient disparaître des rues de Crest et Aouste en raison d’une restriction budgétaire.

Depuis quelques semaines, il se murmurait que le Conseil Départemental songeait à fortement baisser les subventions accordées à la Sauvegarde de l'Enfance, réduisant ainsi le rôle des éducateurs de rue "à peau de chagrin". La réalité est bien pire puisqu’un courrier vient carrément d’annoncer le retrait de son engagement dès le 31 décembre prochain.

L'association La Sauvegarde de l'Enfance, les mairies d'Aouste, Crest et le Conseil Départemental assurent la gestion, l’organisation et le financement de cet acte de prévention plus que nécessaire envers la jeunesse en difficulté. La convention actuelle, valable pour trois ans, se terminera donc en décembre 2015. Mais les « éducs’ » sont présents sur le territoire depuis plus de 20 ans, leur arrivée sur les bords de la Sye datant de 1997 alors qu’ils étaient déjà implantés sur le secteur de Crest depuis plusieurs années. Leur mission principale est la prévention et se base sur trois axes : la santé, le décrochage scolaire et le raccrochage à un projet d’insertion socioprofessionnel. C'est un travail de fourmi, discret, qui permet de faire la « lecture du territoire ».

À Aouste, c'est avec la MJC Nini Chaize que les éducateurs travaillent. Sur Crest, c'est avec le CCAS et sa présidente, Anne-Marie Chirouze, adjointe aux affaires sociales. Évidemment, ils oeuvrent aussi en étroite collaboration avec toutes les associations qui touchent au milieu social dans un réseau massivement étendu. Ils ne se remarquent pas toujours, mais ils sont partout et agissent auprès des jeunes qui n'ont pas de solution à leur portée. Ils sont bien évidemment présents aux abords des collèges et lycées de Crest, actifs avec le CCAS sur le projet priorité santé, et assistent les travailleurs sociaux de la ville... « Leur nécessité est évidente » pour l'élue ; «avant leur intervention, sur la ville, seul un mitemps était consacré aux moins de 17 ans pendant les vacances scolaires ! »

Pour tous les protagonistes, les bénéfices des résultats apportés sur la ville sont « incontestables ». Crest est un « laboratoire de la réussite » précise Anne Marie Chirouze. De la cinquième à la terminale, quasiment toutes les classes sont concernées. Les éducateurs, connus et reconnus, proposent des solutions, des aides et des soutiens appréciés par la jeunesse locale. Cette prévention extérieure au cercle quotidien de l'ado permet d'aborder tous les sujets sans tabou ni interdiction et surtout en toute confidentialité, élément majeur pour instaurer la confiance.

Mais le Département n'en n'a pas décidé ainsi et, par un courrier signé du président Patrick Labaune et adressé aux deux maires, , il a été signifié, sans détour : « notre collaboration ne pourra être renouvelée »...
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La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 4 septembre 2015.

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