La situation de la forêt drômoise autant que française est problématique La disparition des troupeaux entraîne une explosion d’une petite forêt privée incontrôlée et donc non exploitée.

Environ cent ans séparent les deux photos ci dessus qui ont été prises à Aubenasson. Mais nous aurions pu, aussi bien faire le même exercice à Puy Saint Martin, dans le pays de Saoû ou dans la Gervanne : une forêt peu contrôlée envahit les paysages et les ferme à la vue. Il se trouve qu’une étude du ministère de l’agriculture vient d’en apporter confirmation. En effet, en 1912, une vaste étude sur la forêt française avait été menée que l’on peut comparer à celle menée en 2012.

Cette comparaison nous apprend que la forêt française a augmenté en un siècle de plus de 66 % soit 6,5 millions d’hectares. Ce phénomène important a touché la forêt domaniale (+25 %), la forêt communale (+23 %), et surtout la forêt des particuliers, dite communément forêt privée (+94 %).

Cette extension forestière s’est produite essentiellement sur des terrains agricoles privés morcelés et se localise principalement dans un grand Sud-Est. Pour une bonne part, l’explosion de ce que l’on appelle de façon exagérément flatteuse de ”forêt” - et qui n’est que de la broussaille ou des extensions forestières sauvages tient à la fantastique déprise agricole : plus de moutons ou de chèvres pour manger les petites pousses et ce sont autant de petits arbres qui vont grandir, partant dans tous les sens. Cette forêt anarchique pose certes des problèmes esthétiques, mais ils ne sont pas les plus graves...
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Dans notre édition du 11 mars, nous vous présentons une analyse des conséquences économiques et paysagères de cette extension anarchique, ainsi que les chiffres pour le département de la Drôme.

À découvrir dans Le Crestois du 11 mars 2016