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Elle poursuit son chemin

Laurence Cottet a entrepris d’aider les personnes dépendantes à l'alcool et travaille de concert avec les services hospitaliers. Elle vient de terminer un film pour France 5.

Laurence Cottet est une force de la nature. Elle fait partie des 10% qui parviennent à rester abstinents après avoir soigné une dépendance à l'alcool. Son parcours, qu'elle raconte régulièrement aux médias, est signe d'espoir pour de nombreuses personnes. Depuis quelques années, elle anime bénévolement chaque semaine des groupes de parole sur les addictions à Valence et collabore avec les addictologues des hôpitaux de Montélimar, Crest, Valence et Grenoble. Dernièrement, elle a terminé un film sur la méthode H3D pour une émission "Le monde en face" de France 5 présenté par Marina Carrère. Portrait d'une femme téméraire et altruiste.

Le Crestois : Quel événement vous conduit à vous réfugier dans l'alcool ?

Laurence Cottet : Le décès de mon mari lorsque j'avais 35 ans. Ce deuil, mal géré, m'a rapidement fait tomber dans l'alcool. Le terrain de ma dépendance a été construit pendant mon adolescence, quand j'ai commencé à boire à l'âge de 16 ans. Ce que j'ignorais alors, c'est que j'avais préparé mon cerveau à la dépendance. Plus vous commencez jeune, plus vous habituez votre cerveau à la molécule éthanol, celle de l'alcool.

Le Crestois: Vous sous-entendez donc que tout le monde peut être atteint par une dépendance à l'alcool ?

L.C : Oui bien sûr. Il y a tout de même un environnement qui favorise cela. Dans mon cas, j'avais une dépression que je ne soignais pas. Il y a toujours trois facteurs : une personne, un produit (alcool, nourriture, narcotique...) et un environnement. Même si l'entourage familial surveille et protège, il y a d'autres moyens pour que l’on soit tenté par la consommation. Notamment dans le milieu professionnel. Pour ma part, avant de remonter la pente, je travaillais à Paris dans une grande entreprise de BTP (Bâtiment de Travaux Public) où j'étais entourée de beaucoup d'hommes. Refuser une coupe de champagne à la sortie d'une réunion était impensable, puisque cela m'aurait exclue du monde des hommes. Finalement, c'est toujours un problème d'exclusion. Tout le monde peut tomber dedans, ce n'est pas une question d'intelligence.

Le Crestois : L'alcoolisme est souvent mal perçu et beaucoup ignorent que c'est une maladie.

L.C : Absolument. Un fumeur qui refuse une cigarette n'aura pas de mal à dire qu'il a arrêté de fumer. Pourtant, c'est une addiction comme l'alcool. À l'inverse, un ex alcoolique en soirée aura du mal à expliquer à haute voix qu'il est abstinent. Il est vraiment difficile dans notre société de changer le regard puisque l'alcool est festif. Pour combattre cela, je refuse de faire partie des alcooliques anonymes. L'alcoolisme est une maladie et cela n'est pas une honte. Le corps et le psychisme deviennent dépendants de la molécule éthanol...
(...)

La suite de cet entretien est à lire dans Le Crestois du 11 mars 2016.

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