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«Le geste auguste du Semeur…»

Cépanou, Céteux ! Le covid distribue son lot de déchets supplémentaires avec ses masques "jetables" parterre et n’importe où puisqu’ils sont jetables !

M’enfin ! On peut aussi jeter au pied des poubelles déjà pleines, voire en pleine nature… On ne va quand même pas rapporter nos déchets jetables de pique-nique dans notre sac à dos ? Si ? Ah bon !

Vous avez dit «jeunesse écolo ?» Mais pas du tout. La jeunesse qui se réunit aux pieds des immeubles (huppés ou pas) ou au bord de la Drôme fait la même chose que leurs parents et leurs grands-parents avant eux : ils jettent !

Ainsi la planète devient un immense dépotoir avec deux milliards de tonnes de production de déchets par an sans que personne ne se sente responsable. Seuls 9% sont recyclés. Où va le reste ? Sans compter que pour le traitement et l’élimination des déchets, on doit émettre 5% des gaz à effets de serre. Quant aux déchets radioactifs qu’on ne sait pas où mettre, ils sont déversés dans les mers du globe : ni vu, ni connu.

Alors les Français sont-ils si sales que ça ? Certes ! Ce n’est pas tout à fait faux. Mais l’exemple est donné par nos grands penseurs- patrons écolos tous très propres sur eux qui ont une forte tendance à faire culpabiliser le peuple en oubliant le modèle de société qu’ils nous obligent à prendre...

L’industrie agroalimentaire, l’industrie chimique, le nucléaire, l’agriculture intensive, le business du «tout voiture», le BTP (si cher à monsieur Mariton) tandis que les bénéficiaires du système capitaliste s’engraissent sans compter, sans gérer, sans culpabiliser, se tapant sur la panse en ingurgitant leurs petits-fours et en buvant du champagne. À voir nos rues, nos immeubles et nos campagnes s’emplir de déchets, on se demande qui sont les vrais pollueurs ! Ceux qui fabriquent du «jetable » ou ceux qui jettent ?

Tandis que les riches ont des esclaves pour les tenir au propre, nos cités récupèrent leurs déchets sans véritables moyens pour entretenir nos espaces. On pourrait penser que le «marché» de recyclage est une affaire qu’ils s’arrachent ? Il n’en n’est rien. Les matières premières sont moins chères que les matières recyclées (coût de la main d’oeuvre oblige). Les rares industriels qui ont voulu se positionner sur ce marché ont vite déchanté. Ils sont en chute libre.

Heureusement, quelques associations à but non lucratif tentent de prendre le relais. Mais il leur faudrait des aides financières et ça, c’est pas gagné. Quand M. Macron nous dit que tout va changer, le gouvernement vote des milliards à Air France, à Renault qui délocalise, au BTP, l’industrie la plus polluante de France, et laisse ruisseler quelques miettes pour faire taire les plus pauvres… Mais rien pour favoriser le recyclage des déchets ou soutenir l’industrie non polluante.

Quand on voit dans quel état les quartiers de Crest sont abandonnées à la seule responsabilité de leurs habitants, cela en dit long aussi sur l’état d’esprit de notre municipalité, reflet d’un gouvernement incohérent, méprisant, égoïste et incapable. Ainsi l’ambiance vient de ceux qui se prétendent des chefs.

À Crest, on se prend à rêver d’un service de culture populaire qui apprendrait aux gens les vraies choses de la pollution et comment combattre par de petits gestes ce fléau de l’emballage et du déchet sous lesquels nous mourrons étouffés un jour et contre lesquels on ne trouvera jamais de vaccin. Dès qu’une nouvelle municipalité sera installée, nous lancerons l’idée d’un concours de «zéro déchet» et du comment manger mieux et moins cher sans polluer et sans devenir obèse. Ce serait une belle manière d’entrer en résistance contre cette industrie du profit qui pourrit jusqu’à nos existences.

Arrêtons les supermarchés. Oublions les glucides emballés. Mangeons des légumes et tout ira bien mieux chez nous.

Le collectif citoyen des quartiers

Publié dans Le Crestois du 29 mai 2020

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