Poème du 24 mars 2023 de Arnelle.

En ces frémissements de printemps
Au-x parfum-s de violette
Sève montante irrésistiblement
Verts bourgeonnements
Au-x chant-s des oiseaux
Jaillissant de promesses

Ce mois de mars se soulevant
Dans la vallée
À Crest aussi
Comme en capitale
Et partout en France
Certain-es-s défendent leur retraite
Réclament la valorisation de leurs métiers
La reconnaissance de leurs professions
D'autres
Depuis voilà plus de 500 jours
Sans ressources
Aucune indemnité ni allocation
Suspendu-e-s
Enfin réunis dans la rue
Dénoncent cet état de fait
Demandent le « droit » de re-travailler
Une place sociale re-trouver
Leur dignité
Vivre leur-s engagement-s
Tout simplement

Palettes en barricade
Chansons à l’unisson entonnées
Poings pacifiquement levés
Voitures au rond-point arrêtées
Banderoles peinturlurées
Les étudiants aussi
L'accès aux cours lycées
Ont bloqué

Tous dans la rue rassemblés
Ces 3...7.9 . 11... 15 .16............ mars
Pour le-s système-s éducatifs , de santé
Les services publics
Non aux démantèlement dérèglement
Non au primat du pouvoir de l'argent
À notre détriment
Et le climat tant qu'on y est
Les jeunes se battent pour la planète
Quid de toutes ces guerres
Quel-s Avenir-s

Ce-s CRI-s pour la (sur)Vie
Dire haut et fort
Notre désaccord
Que maintenant ça suffit
Toute cette mascarade

68 . . . . . 2023

S’indigner
Insurgeons-nous
Virevolter
Créer
Entrer dans la danse
Danser encore
Que ces rassemblements
Au sein de ce-s mouvement-s
Dans un élan de renouveau
Re-tissent des liens

Que ces palpitements
mènent

Un sursaut de Conscience
Justice et Solidarité
Des chemins de Vérité
Et puis
Un air
De Fraternité
Un souffle
D’Humanité
Un Vent printanier
De Liberté-s

Arnelle

Texte publié dans Le Crestois du 24 mars 2023