Le fondateur d’Intermarché a joué un rôle décisif dans le remodelage du commerce local.

La disparition de Jean Bret dont les funérailles auront lieu ce vendredi à 10h30 en l’église de Crest nous prive d’un personnage majeur de l’histoire du commerce local. Le fondateur d’Intermarché était issu d’une famille de commerçants romanais qui avaient mené leurs affaires avec succès mais pour qui les événements de 1936 avaient été un rude coup. La famille s’installe donc à Crest où elle rachète "La Fleur des Alpes", une fabrique de pâtes alimentaires. Georges Bret, le père, fait preuve dans ce nouveau métier de la même énergie dont il avait témoigné dans le commerce romanais et la production progresse fortement.

La famille achète à Gigors une maison qui fait le bonheur de la jeune génération. Adolescent, Jean Bret s’investit fortement dans le scoutisme même si, très vite, il est au côté de son père dans la fabrique. Il épouse Monique Chomel - Moune - issue d’une famille amie.

Malgré la mort de son père, en 1949, Jean Bret, alors âgé de 22 ans, fait prospérer l’affaire jusqu’à y employer 250 salariés. Mais très vite, il veut diversifier son activité et ouvre, en 54-55, un libre service rue des Alpes, non loin de la fabrique de pâtes alimentaires. Dans le même temps, vont commencer à circuler des "camions magasins" qui permettent de toucher une clientèle plus éloignée. Ainsi, longtemps, les activités de fabrication de pâtes et le commerce iront de pair avec, bientôt, en sus, une activité de conserverie. Et, c’est d’abord la volonté de commercialiser les produits dérivés de la fabrique de pâtes qui intéressera Jean Bret au commerce. C’est alors l’époque où le concept de libre service qui s’est imposé aux États- Unis n’est pas du tout encore accepté par les professionnels français ...sauf quelques-uns parmi lesquels Jean Bret...
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La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 9 décembre 2016