84 ans de joyeuses vacances familiales
L'Éterlou, centre de vacances à Plan-de-Baix, change de direction après une gestion familiale sur deux générations.
Philippe Eyraud, le directeur, prend des vacances “à perpétuité“ après une vie à prendre soin de celle des autres à la maison de famille planarudolphienne. Les bâtiments estampillés au nom du centre de vacances ne passent pas inaperçus dans le petit village campé au pied de la croix du Vellan.
L'histoire commence bien modestement en 1933, à l'instauration des congés payés. Petit à petit, les voyageurs de la France entière peuvent apprécier le calme et la sérénité des lieux. Le Père Louis Eynard, curé à Crest et originaire de Plan de Baix, décide de créer une colonie dans sa maison de famille cette année là. Elle accueille très vite de nombreux colons de la vallée de la Drôme. Dans le châlet paternel du curé, la Maison Sainte Marie, ce sont trois familles qui sont reçues dès 1938. L'abbé tient à ce que ces espaces soient réservés à des familles modestes pour de petites vacances.
Touchés par son enthousiasme et sa bonne volonté, les habitants de Plan de Baix font don de mobilier, le Docteur Bonard de Romans offre le bâtiment "Saint Charles", Monsieur Sauvan fait don de la maison Rusclard et son annexe et la cure, ne recevant plus de prêtre, est utilisée pour l'accueil des familles. Pour la cuisine, il charge sa soeur, Jeanne Maisonneuve de s’en occuper.
Pour permettre une gestion appropriée, en 1953, il crée l'association loi 1901, Centre Familial de Vacances et Loisirs, CFVL, qui adhérera à la Fédération Maisons Familiales de Vacances (aujourd'hui Cap France) en 1959.
Le Père Eynard, parti dans sa famille à Tain, confie la direction à la famille Eyraud en 1971. Quelques jours avant sa mort, le Père Eynard demandait aux deux frères Eyraud de bien vouloir prendre la suite de ce qu'il a entrepris. « Parole donnée, parole honorée », c'est ainsi que Georges et Henri, et leurs épouses prennent en charge le fonctionnement du centre pour les mois de juillet et août, chacun son tour ! Philippe, le fils de Henri, se souvient de la petite rivalité entre les deux couples au sujet des mois de vacances, « c'était drôle » se souvient-il.
À l’époque, les vacances étaient longues et les séjours se faisaient sur un mois entier ! Une centaine de personnes habitaient le site pendant les deux mois...
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La suite de cette histoire est à lire dans Le Crestois du 7 avril 2017
La relève : Anne-Laure Geoffroy et Roselyne Bourdi