Mais où est donc passé le toit de l’école Royannez, sur le cours du Joubernon ? Aidez-nous à résoudre ce mystère.

Cette bonne vieille ville de Crest arrive encore à conserver quelques secrets ! C’est assez logique pour ce qui est de son histoire médiévale, mais le mystère qui nous concerne aujourd’hui est beaucoup plus proche de nous. Il s’agit, ni plus ni moins, de la disparition d’une partie du toit de l’école Royannez entre 1905 et nos jours !

En effet, c’est l’école située sur le cours du Joubernon qui nous intéresse aujourd’hui. Elle a été construite à partir de 1903, alors que le maire est Paul Pons. Il s’agit d’une “école de garçons”, ceux-ci étant bien évidemment séparés des filles, à cette époque- là. Les filles, elles, se rendaient à l’école Dumont, juste à côté. L’inauguration aura lieu le 1er octobre 1905 autour d’un grand banquet, en présence du Préfet de la Drôme et durant lequel les invités ont pu déguster du cabillaud, des croûtes à la diplomate, des petits pois bonne femme, du dindonneau rôti et son cresson et le dessert assorti à la pièce montée. On savait se faire plaisir à l’époque !

Mais nous nous égarons quelque peu car c’est l’architecture de l’école qui nous intéresse. Les plans que nous avons pu consulter aux archives de la ville montrent clairement qu’une sorte de tourelle surplombe le toit du bâtiment central. Elle est visible sur tous les plans de coupe ainsi que le buste qui se trouve juste devant. Comme on peut le voir sur les photos de la collection du Diois Illustré (prises par Melle Bruyère, ancêtre des Bourde actuellement à la tête du Crestois) cette tourelle trônait bien au-dessus du bâtiment, or elles ont été prises à cette époque-là. Le problème, ou plutôt -le mystère- c’est que cette tourelle n’existe plus aujourd’hui, et que personne ne peut raconter comment c’est arrivé !

Évidemment, le Cours du Joubernon a beaucoup évolué depuis ce temps-là, et il est impossible de reconnaître le site sans se repérer aux façades. Mais toutes ces transformations ne peuvent pas avoir impacté jusqu’au toit de l’école ! Nous avons sollicité toutes les mémoires qui, à notre connaissance, auraient pu nous renseigner quant à cette disparition, aucune n’a été en mesure de nous fournir un début d’élément.

C’est la raison pour laquelle nous nous tournons vers vous, chers lecteurs, pour essayer de percer ce secret. Nous vous donnons pour mission de raconter autour de vous cette histoire afin que, peut-être, au détour d’une conversation, quelqu’un vous dise : « Mais, enfin, ça c’est passé à tel moment et pour telle raison, tout le monde le sait ! » Car oui, souvent, ceux qui savent sont persuadés que tout le monde sait. Et pour que tout le monde sache, justement, on compte sur le grand réseau que représente notre lectorat pour résoudre cette énigme locale !

Article paru dans Le Crestois du 28 avril 2017