Deux épisodes importants de gel ont dévasté les productions de la vallée. Nous sommes allés à la rencontre des producteurs.

Clairette de Die, mûriers saillansons ou encore légumineuses ont subi une forte période de gel fin avril à deux reprises. Du jamais vu depuis 1991 ! Conséquences, du travail en amont fichu et beaucoup de pertes pour les producteurs qui ne peuvent que constater les dégâts. En haut de la vallée, ce sont les vignes en bourgeons qui ont brûlé sous l'effet du gel noir. Cela peut s'expliquer en partie par le réchauffement climatique. En effet, les vignes avaient une avance notable sur leur cycle végétatif. Les vignerons apprennent à vivre avec cette nouvelle contrainte.

Le gel noir, un phénomène exceptionnel et impossible à arrêter, que nous explique Fabien Lombard, président du Syndicat de la Clairette de Die :

Avez-vous déjà connu un épisode de gel aussi important par ici ?

Fabien Lombard : Non, pas à ma connaissance. 2017 est l'année qui marque le quatrième épisode de gel massif en France. Il y a eu 1945, 1981 et 1991.

La température est descendue jusqu'à combien dans les vignes ?

F.L : Au plus bas, elle est descendue jusqu'à moins sept degrés dans les vignes, et notamment sur la commune de Piégros la Clastre. En moyenne, la température est tombée entre moins deux et moins quatre. Ce qui est suffisant pour geler les vignes qui ne résistent pas en dessous de -1,8°. Cela s'explique par la fragilité des feuilles qui sont assez fines. De ce fait, les cellules gêlent rapidement. On le remarque bien lorsque l'on touche des feuilles gelées, elles sont dures car l'eau est coincée à l'intérieur. Pour vous donner une image, c'est le même résultat qu'une salade congelée. Tout brûle instantanément et c'est pour cela que la feuille devient marron...
(...)

La suite de cet entretien est à lire dans Le Crestois du 12 mai 2017