La maladie du ver à soie : une tragédie
Il ne reste plus rien des élevages de vers à soie. Rien de rien. Du moins chez nous.?Parce qu’en Asie, au Japon, au Viet Nam ou en Inde par exemple c’est autre chose. Il y eut, il y a quelques décennies, une idée géniale. On ne pouvait certes plus élever du ver à soie pour en tirer des cocons à usage textile, mais le ver à soie, étant une véritable usine chimique à lui tout seul, offrait de considérables possibilités par exemple pour l’industrie pharmaceutique. Toute cette recherche autour du ver à soie fut conduite sous la direction d’un homme charmant, Gérard Chavancy, à La Mulatière, immédiatement au sud de Lyon. Les prolongements de ces travaux étaient notamment passés par l’établissement en Ardèche, au Pradel, à Mirabel, d’un centre d’expérimentation dirigé par un homme, devenu Crestois par la suite (et apiculteur), Jean-Marc Lemontey. L’autorité de Gérard Chavancy dans le monde de la soie était telle que l’organisation séricicole mondiale s’était installée dans la charmante demeure de maître de La Mulatière, qui abritait aussi son laboratoire. Hélas, une administration pusillanime a décidé, il y a plusieurs années, de tout laisser tomber. Autant de perdu pour la France, mais pas pour tout le monde. Les Japonais ont parfaitement compris l’intérêt des travaux de recherche entrepris et trois entreprises japonaises vont exploiter les exceptionnelles possibilités de ce petit ver. Il ne nous reste que les yeux pour pleurer...
La suite à lire dans Le Crestois du 24 décembre 2014