Des explorations géothermiques vont commencer chez nous. La partie Ouest de notre région est concernée. Au total, 1089?km² dans la Drôme.

La société pyrénéenne, Fonroche Géothermie, va explorer dans les grandes profondeurs (autour de?2000 mètres) une eau à 170-180° pour, en la remontant, en tirer de l’énergie.
En effet, trois grands types de géothermie existent :
• La géothermie de faible profondeur (moins de 400m) est destinée aux particuliers. C’est elle qui permet de produire du chauffage à l’aide d’une pompe à chaleur.
• La géothermie de moyenne profondeur (de 400 à 3000m env.) permet d’extraire de l’eau chaude et de l’utiliser pour des chauffages à distance ou comme eau chaude sanitaire. Elle est particulièrement intéressante en agriculture pour chauffer les serres.
• Enfin, la géothermie de grande profondeur (plus de 3'000m) permet de produire de l’électricité ainsi que de la chaleur.. Notre région est concernée de?Montmeyran à Étoile et de cette ligne du nord à Pont de Barret et Montélimar. En réalité, la zone totale est beaucoup plus importante (1089 km2) et très centrée autour d’un axe?Montélimar-Valence. Notre secteur apparaît comme périphérique par rapport au coeur des recherches.
Cela n’est pas à la portée de toutes les bourses puisqu’il faut investir environ 60 millions d’euros pour à la fois forer et mettre au sommet du forage une centrale qui va utiliser cette chaleur pour la transformer. Il y a deux risques; l’un est immédiat, c’est le risque sismique. Dans une déclaration à nos confrères du Dauphiné Libéré, le responsable du projet, M. Jean-Philippe Soulé, expliquait que sa société «définissait avec l’État les pressions maximales pour pomper et injecter de l’eau». L’autre risque est à long terme et on est assez incertain à son égard. Il s’agit d’un risque encore mal connu de «rafraîchissement» des eaux de grande profondeur puisqu’on réinjecte sans cesse l’eau dont on aura tiré la chaleur.

Article paru dans Le Crestois du 7 novembre 2014