Les vignes victimes du réchauffement
Les études sont formelles : Les vignes sont sérieusement affectées par le réchauffement du climat. Les vins du sud seront les plus touchés. Des laboratoires essaient de trouver des solutions.
Dans une région viticole comme la nôtre, l’impact du réchauffement climatique va être suivi de très près dans la mesure où on n’a plus le moindre doute sur sa réalité. En 2013, pour la deuxième année consécutive, la récolte viticole française est descendue à un niveau historiquement bas avec 42 millions d'hectolitres. Mais il y a des conséquences inattendues : en Californie, le réchauffement a produit un vin plus sucré dans certaines régions.?La modification sur le titrage des vins a contraint à y détruire des milliers de litres qui, ayant passé la barre des 16°, ne pouvaient plus être considérés comme du vin. Et on nous annonce une possible production viticole en Pologne, dans le sud de la Suède et au Québec.
Et pour cause ! D’après une analyse de Joël Rochard, de l’Institut Français de la Vigne et du Vin, une hausse de 1 degré des températures correspond à un déplacement de près de 160 km vers le Nord. Depuis 1950, la bande géographique favorable à la culture de la vigne (entre 10 et 20° C de température moyenne) s'est déplacée de 80 à 240 km vers les pôles. Les Californiens, déjà cités, se font un sang d’encre. ?Ils pensent déplacer les cultures dans la Sierra Nevada. Les cépages sont climatiquement adaptés aux régions où ils sont produits : ils ont été lentement acclimatés, afin de trouver le meilleur compromis entre la terre et le climat. Certains cépages sont très localisés, ne donnant le meilleur d'eux-mêmes qu'à des endroits très spécifiques, d'autres étant plus adaptables et permettant d'obtenir de bons résultats dans des régions climatiquement très différentes. Certains parlent d’exploiter notre bon vieux Syrah en Champagne dans les années 2050. Et quid de la Clairette ??
La suite de cet article à lire dans Le Crestois du 14 novembre 2014