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"On chante, mais d’abord on partage"

Alexis-Gabriel Mazouyer est chef de choeur de l’incroyablement dynamique chorale Diapason d’Upie.

Il y a un paradoxe des chorales dont celle d’Upie, nommée Diapason, fait la parfaite démonstration. C’est un lieu où l’on chante, évidemment! « Mais j’insiste, dit son chef de choeur depuis treize ans Alexis-Gabriel Mazouyer, il y a d’abord le partage. Le partage des voix bien sûr, mais pas seulement. Il est arrivé à Diapason que tel ou tel membre ait des ennuis dans sa vie. Et la chorale l’a soutenu». C’est le miracle du chant. En unissant d’abord alto, soprano, etc, se crée un autre lien que l’on se gardera bien de qualifier. C’est qu’en effet il peut y avoir parfois quelque chose de si émouvant à l’union des voix qu’on se dit que ce n’est pas tout à fait de notre monde, que cela nous envoie des signaux d’une autre dimension.

«Nous sommes un jour allé dans un tout petit village accroché dans les montagnes italiennes, raconte Alexis-Gabriel Mazouyer. Nous nous étions imposés de chanter un chant en italien - un hymne aux montagnes italiennes- par courtoisie pour la chorale italienne qui nous invitait. Ce fut un tel moment d’émotion, à la fois par notre chant que par sa réception dans le public, que j’ai pleuré.»

Et puis il y a toute autre chose tout-à-fait trivial au contraire : une chorale c’est une petite entreprise. Il y a de constants soucis pratiques à l’organisation des treize concerts annuels, surtout lorsqu’ils se situent, comme ce fut le cas en Italie, à l’étranger. Dans ce cas précis, il n’a pas fallu moins de six mois pour tout organiser. Il y a les cars à réserver, les salles à retenir, les repas à prévoir, les accomodements à trouver pour le logement. Car toute cette activité ne se limite pas à notre région même si, bien sûr, elle y est principalement centrée. Les choristes d’Upie ont été à Genève et à Reims en plus de l’Italie déjà citée. Et les soucis d’organisation ne se limitent pas aux déplacements à l’extérieur. L’usage bien sympathique veut que lorsqu’on accueille, en retour, une chorale lointaine, on en héberge les membres chez les choristes locaux. Autant de petits soucis, de chambres à trouver... Ainsi Diapason est une grosse machine: 65 choristes dont une bonne trentaine sont là depuis la fondation au milieu des années quatre-vingts de Diapason.?La doyenne a 82 ans...

La suite de cet article à lire dans Le Crestois du 14 novembre 2014
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