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Il faut que le loup ait peur

"L’échec" des mesures anti-loup est mis à jour par un directeur de recherches.

Le 6 novembre dernier, M. Michel Meuret, Directeur de recherche à l'Institut National de Recherches Agronomiques à Montpellier, faisait, devant un public réuni dans la banlieue lyonnaise, un exposé cruel de ce qu'il appelle lui-même « l'échec » des mesures de protections des troupeaux contre le loup, au terme de vingt ans de pratiques diverses.

Nous empruntons ici très largement à son propos qui peut se résumer ainsi : il faut que le loup ait peur, ce que l'on pourrait traduire par une formule bien connue : « il faut que la peur change de camp ». Mais il ne s'agit en rien ici d'une jolie formule d'éloquence mais bien plutôt d'une analyse du comportement de l'animal dont il a été, jusqu'ici, insuffisamment tenu compte.

M.Meuret observe tout d'abord que l'écrasante majorité des victimes sont dans des troupeaux protégés. En France, on a fait fort puisqu'avec une politique de protection que M. Meuret considère « parmi les plus élaborées », notre pays est, dans le monde, « le pays qui subit les pertes les plus conséquentes ». Il soulève un coin du voile de l'arrivée des prédateurs d'Italie : s'ils y sont bel et bien officiellement protégés, ils y sont tout autant passablement braconnés puisque des études évaluent leurs pertes à 200 ou 300 unités par an, chiffre qui est à rapprocher de nos quelque 500 loups. Évidemment, la France, où, certes, du braconnage existe mais où il n'a pas cette ampleur, apparaît comme un territoire accueillant.

Pour M. Meuret, on a oublié certaines caractéristiques majeures de l'animal : il est très intelligent, il est opportuniste, il s'adapte très bien à des circonstances contraires...
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La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 16 mars 2018

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