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La Drôme n’attire guère de population

Les données démographiques viennent d’être rendues publiques. La Drôme, un peu éloignée des grands centres, est à la traîne en comparaison aux autres départements de la région.

L’heure est aux bilans, bien sûr. Et, inévitablement, pour les années antérieures. Ainsi l’Institut National de la Statistique vient de rendre publiques ses données au 1er janvier 2012 à propos de la population, ce qui nous renvoie trois ans en arrière, mais qui est un très utile portrait, en quelque sorte, de ce que nous sommes. Voici donc les dernières nouvelles de la Drôme du point de vue de sa population telles qu’elles furent alors constatées.

En 2012, il y avait 491 000 habitants dans la Drôme, soit 54?000 de plus qu’en 1999. Et alors là, accrochez-vous, on vire dans le subtil. Ça veut dire que de 1999 à 2007, on a eu un taux de croissance annuel de 1%, puis que, dans la période plus récente, on est tombé à 0,7%. Et encore, pour arriver à ce chiffre, a-t-il fallu compter davantage sur la population qui venait s’installer chez nous que sur les naissances. Ça veut dire que nous sommes un fort beau pays - ce que nous savions- mais que notre dynamisme propre ne suffit pas. Ça n’est pas agréable de se le faire dire, mais c’est comme ça. D’ailleurs, il est fort intéressant de comparer la progression de notre département par rapport à nos voisins.?Nous sommes très mal classés : c’est la Haute-Savoie (fortement stimulée par la Suisse voisine) dont le taux de croissance annuel de la population entre 2007 et 2012 est le plus fort: 1,4%, puis vient l’Ain, 1,3%, avec à la fois le rôle moteur de?Lyon et de Genève, puis le Rhône avec 1%, puis la Savoie et l’Isère avec 0,8% l’un et l’autre, enfin nous voici avec 0,7% et finalement l’Ardèche avec?0,6%?et la Loire avec 0,4%.

Nous avons souvent dit ici combien était grande l’influence des métropoles - et d’abord, bien sûr, celle de Lyon. À titre d’exemple, leur population (toutes métropoles confondues) progresse chaque année de 0,7% (de 2007 à 2012) lorsque les communes qui en sont éloignées ne progressent que de 0,3% et encore, dans ce dernier cas qui nous concerne très directement, c’est grâce à une population nouvelle venue que ce maigre taux de croissance est atteint. Du reste, la «métropole» Valence-Romans progresse de 2007 à 2012 d’un maigrichon 0,5% lorsque Lyon c’est 1% par an, Annecy, dans la mouvance de Genève, 0,7%, Les Portes de l’Isère (c’est-à-dire aussi les?Portes de Lyon): 1,2% par an. Nous ne sommes guère mieux placés que par rapport à la Loire qui est décidément en perte de vitesse. D’ailleurs, il faut prendre une loupe et là, soudain, on comprend qu’on voit le détail de notre petit pays. Car si l’agglomération de Valence est en croissance, la ville même de Valence ne va pas bien. Sur la période 2007-2012, elle a perdu chaque année 0,7% de sa population. Dans la période antérieure, elle avait une faible croissance de 0,1%. Assez logiquement, le taux de croissance par la natalité se maintient dans la ville. Il n’y a pas de raison qu’il en aille autrement. En revanche, les populations s’en vont.

La suite de cet article et tous les chiffres clés sont à lire dans Le Crestois du 9 janvier 2015.

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