La plupart des découpages territoriaux dans lesquels nous vivons n’ont aucun sens.

On marche sur la tête. Nous vivons dans une région intitulée Auvergne-Rhône-Alpes dont les habitants, historiquement, n’ont jamais eu aucun rapport autre qu’anecdotique. Les Savoyards et les Auvergnats ont eu bien peu d’occasion de se rencontrer dans leurs vies quotidiennes. Il est vrai que lorsqu’existait une région Rhône-Alpes, ça n’était guère mieux entre des Savoyards qui, fort longtemps, avaient vécu dans un autre état (la Savoie n’étant rattachée à la France que depuis 1860) et les Rhodaniens. Les uns vivaient (et vivent toujours) dans une logique montagnarde, tandis que les autres étaient enrichis par des vignes réputées et des industries d’importance.

Mais peu importe ! Ça arrangeait l’administration que l’on invente des régions ainsi découpées : il en fut donc ainsi. AU CITOYEN DE S’ADAPTER Et cela vaut à tous les échelons. Nous vivons, dans notre petit coin, entre deux communautés de communes qui ne correspondent en aucune manière à la vie vraie de la population : à qui fera-ton comprendre que, passant de Crest à Eurre, à un gros jet de pierre, subitement le cadre intercommunal change ? À personne, mais peu importe ! Le brave citoyen de base est prié de s’adapter car c’est toujours lui qui doit plier...
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La suite de ce billet de Jacques Mouriquand est à découvrir dans Le Crestois du 15 février 2019