Les inquiétudes sur les plantes médicinales
Les 23 et 24 janvier, à Eurre, les professionnels examineront les nouvelles réglementations sur les plantes médicinales.
Nous avons eu l’occasion d’évoquer dès juin 2013 dans ces colonnes les menaces pesant sur les producteurs de plantes à usage médicinale, à l’initiative de Bruxelles. Les organisations représentant les producteurs d'huiles essentielles s'inquiètent de la mise en place, à la demande de Bruxelles, d'un étiquetage très alarmant sur les produits qui les feraient passer pour dangereux. Ceci est une péripétie nouvelle dans l'application d'un règlement européen sur l'enregistrement, l'évaluation, l'autorisation et les restrictions des substances chimiques, entré en vigueur le 1er juin 2007.
Comme souvent, ce texte part de l'excellente intention de protéger la santé des citoyens. Les manoeuvres des grands groupes chimiques expliquent pourquoi on en arrive à des aberrations. C'est ce que constatait alors dans nos colonnes Rodolphe Balz qui fut successivement fondateur de Sanoflore (Gigors et Lozeron) et de l'Iris (Eygluy) l'un et l'autre spécialisés dans la production d'huiles essentielles. Pour lui,dans le cadre d'une puissante action de lobbying, les grands groupes chimiques ont cherché à dédouaner les produits de synthèse. Actuellement, 98% des parfums viennent de molécules de synthèse en dépit de leurs noms de fleurs. Ils ont joué très habilement en obtenant que les petits producteurs croulent sous les charges administratives.
Les 23-24 janvier à Eurre, précisément face aux mesures des autorités sanitaires françaises et européennes visant à réduire fortement la liberté d'utilisation, alimentaire ou thérapeutique, des plantes aromatiques et médicinales, et pour répondre aux besoins et aux demandes des éleveurs de la Drôme, plusieurs organisations professionnelles agricoles (Agribiodrôme, Fédération des CIVAM de la Drôme, Syndicat Caprin de la Drôme, Confédération paysanne de la Drôme, Mouvement d'agriculture bio-dynamique Sud Rhône-Alpes, Nature et Progrès 26, syndicat SIMPLES) ont décidé d'unir leurs efforts et leurs compétences en constituant le Collectif Plantes Libres - collectif drômois pour le libre usage des plantes. Le collectif a pour vocation de sensibiliser le monde agricole et l'opinion publique à la question de la liberté de l'utilisation des plantes, 8 à la fois pour des usages agricoles et humains. Il s'agit aussi de défendre les droits des agriculteurs et des éleveurs et enfin de tout un chacun à pouvoir utiliser librement nos plantes selon des savoirs et savoir-faire ancestraux et populaires...
La suite de cet article et le programme complet du forum sont à découvrir dans Le Crestois du 16 janvier 2015.