Les conseils municipaux enfants travaillent comme les grands. Les communes qui ont choisi de confier certaines tâches aux plus jeunes élus en tirent aujourd’hui tous les bénéfices. Exemples à Crest, Eurre et Montmeyran.

Beaucoup l’ignorent, mais nous sommes actuellement en pleine période de campagne et d’élections dans certaines de nos communes ! Pas les futures élections cantonales qui commencent à agiter le microcosme politique, mais bel et bien des élections municipales ! Pas de chambardements à prévoir, rassurez-vous, car ce sont les conseils municipaux enfants qui sont concernés. À Eurre, par exemple, on a changé de maire il y a un peu plus d’une semaine ! À Montmeyran, on est en pleine semaine de vote à l’heure où nous écrivons ces lignes, et seule la moitié des inscrits ont eu accès aux urnes pour le moment. Il est à noter que les scores de participation feraient pâlir d’envie tous les candidats, puisqu’il est fréquent que 100% des inscrits glissent un bulletin dans l’urne !

Plaisanterie mise à part, ces conseils municipaux enfants ne sont pas à prendre à la légère. Constitués des écoliers de classes primaires, à partir du CE2, de tous les établissements des communes concernées, ils ont une visison bien à eux de l’évolution à apporter à leur village. Après avoir passé les petites boutades du type «on veut un distributeur de bonbons gratuits à l’école !» ou autres propositions en lien avec la gourmandise, les jeunes ont tout à fait cerné comment améliorer le «bien-vivre» autour d’eux. Ils sont, par exemple, très concernés par la sécurité des piétons, eux qui commencent à peine à pouvoir se rendre seuls à l’école. C’est ainsi que les nombreux radars indicateurs de vitesse situés en entrée et sortie de ville sont bien souvent là suite à une demande effectuée par le conseil enfants.

Les nouvelles générations sont également très sensibles à l’écologie, qui fait partie intégrante de leur mode de vie, et pour laquelle ils bougent les choses au sain même de leur foyer! C’est ainsi qu’à Eurre, les enfants ont réussi à «imposer» des bacs de tris dans toutes les salles de l’école «car il n’y a pas de raison qu’on ne trie qu’à la maison!» Et puis, de leur petite mais solide expérience d’enfants, ils se rappellent trop bien qu’il y a peu de temps, ils auraient aimé pouvoir se rencontrer au parc, avec des jeux pour eux et des bancs pour les parents. Alors patiemment et consciencieusement, à Eurre comme à Montmeyran, plusieurs générations se sont penchées sur la question et si, par hasard, vous traversez une des deux communes à l’avenir, vous vous apercevrez que non seulement leur avis à été entendu, mais qu’en plus, les jeux trônent en plein centre du village ! (...)

La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 30 janvier 2015.