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Départementales : vote les 22 et 29 mars

La droite unie, la gauche éparpillée, le premier tour des départementales sera chaud, chaud...

Sous réserve d’un coup de théâtre, la configuration générale de ces élections cantonales dans notre petite région est désormais établie. Partout le FN. Partout un représentant de la gauche «officielle» (le P.S. ou apparenté). Partout une droite qui fait front dans l’espoir de reconquérir le département et prend soin d’éviter la division. Partout, en sens inverse, la gauche de la gauche sous des formes diverses et donc une sérieuse menace du fait de cette dispersion quant au résultat final.

Il se trouve que, pour reprendre une formule que l’on utilisait jadis lorsqu’on rentrait piteux de l’école avec de mauvaises notes, les grands partis de gouvernement ont un «mauvais carnet». Qu’il s’agisse de l’UMP ou du PS ainsi que de leur périphérie immédiate, ils se débattent soit dans des tensions internes, soit dans des affaires, soit dans des résultats médiocres.

Pour cette raison, il y a de fortes chances que la détermination des électeurs se fasse bien davantage sur des personnalités, sur une notoriété que sur des étiquettes partisanes. Les élections départementales - les anciennes élections cantonales- se jouent depuis longtemps sur des sympathies locales, de petits dossiers que tel ou tel a su arranger. Mais il est vrai aussi que les électeurs ont envie de dire leur mécontentement et que ces élections qui furent longtemps peu politisées pourraient le devenir à la fois par la présence du Front National et par celle de la gauche alternative. Dans ces deux cas, on est en présence de candidats le plus souvent moins connus personnellement (sauf dans le Diois en la personne de M. Leeuwemberg), mais qui comptent sur la détermination d’électeurs politiquement très engagés.

Il est donc clair que la compétition au sein de la gauche entre celle qui est proche du gouvernement et celle qui le critique vivement va rendre la compétition sévère et l’issue du premier tour incertaine. Rappelons, pour donner une juste mesure des choses qu’en 2008, dans le canton Crest-Nord où, finalement, M. Serret enleva la mise, M. Stéphane Cozon, candidat d’extrême gauche, obtenait près de 18% des voix au premier tour. C’est tout-à-fait loin d’être négligeable. En revanche, le Front National, alors, était tout juste au dessus de 6%. Il y a gros à parier que les choses vont bien changer de ce point de vue. Il est certain que des personnalités comme Jean Serret ou Christine Priotto jouissent d’une très forte implantation locale qui va leur être fort utile et pourrait même être leur bouée de sauvetage. M. Ladegaillerie, sur Livron, va, luia u s s i , bénéficier à la fois d’une implantation ancienne et d’un glissement à droite de toute sa région. Une bonne part d’inconnu vient de ce que les cantons nouveaux, même s’ils résultent évidemment de l’absorption d’anciens, nous sont un peu moins familiers.

De façon lente, les populations se modifient avec des apports de personnes qui ont des problèmes nouveaux. Comme le faisait observer récemment un des aménageurs du Diois: «Autrefois, on était en présence de babas cool qui venaient tenter des expériences chez nous. À présent, on voit arriver des gens qui ont des comportements et des demandes urbaines et qui viennent exercer ici des métiers qui restent très dépendants de la ville.» On a vu, ici ou là, aux municipales que cela s’était traduit par l’émergence de forces nouvelles. Les municipales se prêtent à cela. Mais les départementales? Eh bien, précisément,c’est cela que nous allons peutêtre voir pour ce scrutin.

Jacques Mouriquand

Les jours passant, les nouvelles équipes se présentent dans les quatre cantons qui nous concernent: le Crestois, Dieulefit, Loriol et le Diois. Présentation complète de ces équipes dans Le Crestois du 20 février 2015.

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