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Maternité de Die et Cour des Comptes

Colère à Die après le rapport de la Cour des Comptes sur la maternité. Les élus et les associations protestent de la menace que fait peser ce document.

Nous avons publié, dans notre page tribune de la semaine dernière, une protestation de ceux qui s’inquiètent de nouvelles menaces sur la maternité de l’hôpital de Die. Il s’agit, en fait, de réactions au récent rapport de la Cour des Comptes qui s’inquiète, d’une façon générale, du fonctionnement des petites maternités, mais aussi, explicitement, de celle de Die. Grief central des Diois que résume notre confrère Le Journal du Diois : les rapporteurs de la vénérable institution auraient pu mettre leurs dossiers à jour. Ils semblent, en effet, avoir repris des critiques anciennes qui sont devenues sans objet. Et notre consoeur Sylvaine Laborde Castex (SLC) de relever, par exemple que «depuis l’autorisation dérogatoire de 30 mois (NDLR: qui a empêché une fermeture de la maternité), celle-ci n’a cessé de progresser.

La maternité fait partie d’un réseau de périnatalité. Les grossesses à risque ne sont plus traitées à Die (...). La sécurité pédiatrique s’est renforcée avec la présence de deux pédiatres vingt jours par mois». Du reste, le Comité de Défense de l’Hôpital de Die fait observer que: «ce sont les maternités de 1000 à 3000 accouchements qui posent le plus de problèmes par manque d’effectif et donc de suivi et pas les petites qui sont pointées uniquement parce qu’elles sont petites.» Les conseillers généraux Bernard Buis, Alain Matheron et Gérard Szostak protestent qu’ «il n’est pas acceptable de lier santé et rentabilité car tous les citoyens doivent être égaux devant l’accès aux soins.» Ce qui fait dire à un autre conseiller général, Philippe Leeuwenberg que «ce rapport est déconnecté de la réalité locale et géographique ». Le maire de la ville, Gilbert Trémolet, tout en admettant que l’on se trouve à Die avec une activité de 130 à 140 naissances, alors que le seuil réglementaire est de 300 par an, relève que la durée de trajet pour des parturientes du Haut Diois pourrait excéder les deux heures si elles devaient aller à l’hôpital de Valence. Et de conclure: «nous avons un bon dossier, nous attendons de bonnes réponses».

Article paru dans Le Crestois du 20 février 2015.

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