Geneviève Moulins-Dauvilliers, maire de Soyans, évoque son entrée en fonction inattendue et sa découverte très accompagnée du "métier".

Geneviève Moulins-Dauvilliers a été élue maire de Soyans aux dernières municipales. Alors que rien ne la destinait à un poste d'édile de la commune, elle découvre peu à peu le milieu. La commune comprend 358 habitants répartis sur 2500 hectares. Son schéma amène les Soyannais des hameaux limitrophes à plus se diriger vers des villages voisins pour l'école et les services.

Après un démarrage sur les chapeaux de roues, Geneviève Moulins-Dauvilliers, qui n'aime pas qu'on l'appelle « Mme le Maire », a appris très vite la gestion de la commune. Elle avoue s’appuyer sur ses adjoints, sur la spécialisation de chacun, et sur une premier adjoint qui est « une mémoire » dans ce secteur ! Heureusement car la voirie, l’assainissement... c’est « un peu compliqués » ! Elle mène à bien les dossiers mais s'empresse de travailler sur l'avenir. Son projet personnel est l'ouverture de son village vers d'autres communes, vers un travail de collectivité utile à tous.

Le Crestois : Quel est votre parcours jusqu'à votre élection en tant que maire ?

G. Moulins-Dauvilliers : Habitante d'un hameau en bordure d'Aouste, mon bassin de vie n'a pas été le village de Soyans. Peu informée des activités de la commune, c'est une vraie découverte ! Il manquait une personne sur la liste, et les candidats voulaient des représentants de tous les hameaux ; le temps de la retraite avait sonné, j'avais du temps à partager, et me voilà! Lors du choix du maire, la tête de liste n'ayant pas été élue, personne ne voulait la place, et il en fallait bien un ! On m'a dit, « c'est juste trois heures par mois », je n'imaginais pas du tout que ça allait prendre autant de temps. Au début, c'est Nathalie Magnan, la secrétaire, qui m'a guidée, m'a orientée et m'a donnée le rythme. J'ai aussi reçu beaucoup d'aide de l'ancien premier adjoint, M Magnet et depuis que je réussis à bien m'investir dans le rôle, j'occupe pleinement ma place. Comme je n'ai pas de connaissance particulière dans le village, je garde ma neutralité et je pense d'abord à la collectivité, c'est mon rôle. Je suis le premier maire de Soyans qui ne soit pas natif du village, c'est parfois un peu dur.

Le Crestois : Quelles relations entretenez- vous avec la CCVD ?

G. M-D. : Ça représente tout l'intérêt de travailler ensemble. La rencontre avec d'autres maires permet de partager des sujets, de confronter les manières de faire et de s'enrichir des expériences des autres. Aujourd'hui, c'est une richesse de ne pas être isolée. Le fait de s'ouvrir aux autres désenclave les petits villages. On sent que ça commence à avancer dans l'intérêt de tous, mais ce n'est pas facile.. (...)

La suite de cet entretien est à lire dans Le Crestois du 20 mars 2015.