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Covid-19 : décrue confirmée à Crest, visites autorisées dans les Ehpad

Face à la baisse du nombre de cas, l'hôpital ajuste son dispositif dédié aux patients Covid. Les visites en Ehpad sont désormais autorisées dans des conditions strictes. Entretien avec Olivier Moulinet, directeur de l'hôpital de Crest.

Le Crestois : Comment évolue la situation au centre hospitalier de Crest ?

Olivier Moulinet : On observe à Crest les mêmes tendances qu'au niveau national, à savoir, une décrue confirmée du nombre de patients atteints de Covid et une baisse du nombre d'hospitalisations. Nous avons donc ajusté notre dispositif dédié à la prise en charge de cette pathologie : initialement, nous avions une capacité de 15 lits Covid, nous sommes passés à 8 lits. Et il est envisagé de réduire cette capacité dès le début de la semaine prochaine, en fonction de l'évolution de la situation d'ici la fin de la semaine. La tendance est à la baisse, une baisse continue. Le même type de tendance est observé à Valence, avec moins de lits en soins critiques sollicités sur des profils Covid.

LC : Et dans les Ehpad ?

OM : À ce jour, on n'a pas de cas avéré. Les Ehpad se sont désormais organisés pour mettre en place une solution d'accueil pour les familles. Il existait jusqu'à présent un dispositif de communication grâce à des outils numériques, type tablette, qui permettaient des prises de rendez-vous virtuels avec les familles, pour que les résidents puissent voir leurs proches. Depuis lundi 27 avril, les trois résidences (Armorin, la Tour et Rochecourbe) peuvent recevoir des visites réelles, avec un dispositif assez contraignant : des rendez-vous à prendre ; pas plus d'une demi-heure par visite ; un nombre limité de personnes à la fois ; pas de contact physique ; le respect des gestes barrières et de la distanciation sociale. Un plexiglas a été installé pour créer une séparation physique entre le résident et sa famille, ce qui nous autorise à enlever le masque, pour que le résident reconnaisse ses visiteurs. Depuis lundi, une vingtaine de visites ont pu être organisées. C'est dur pour les familles qu'il n'y ait pas de contact physique, mais le dispositif a été apprécié.

LC : L'hôpital va donc petit à petit retrouver son fonctionnement habituel ?

OM : Le sujet qui va nous occuper la semaine prochaine, c'est le déconfinement, et la conception d'un plan de reprise d'activité. Comment, progressivement, on va s'organiser pour redémarrer une activité de consultation externe d'une part, et chirurgicale d'autre part. En sachant qu'on ne va pas passer de rien à tout... Des contraintes demeurent : la distanciation à respecter, les salles d'attente à ne pas surcharger. Nous allons inviter les patients à ne pas être accompagnés au sein de l'établissement durant leur consultation, ou encore à attendre à l'extérieur s'ils sont trop en avance.

LC : Observez-vous un retour des patients non-Covid vers les urgences ?

OM : On reste sur un volume de passage aux urgences à peu près deux fois inférieur au nombre habituel, avec moins de 20 passages par jour, ce qui reste faible. Nous avions mis en place aux urgences deux flux différents, un pour la prise en charge des patients Covid, l'autre pour les urgences "habituelles". Ce n'est plus nécessaire de le faire. Les patients suspects Covid sont directement adressés à la médecine pour prise en charge. On a donc allégé le dispositif aux urgences.

LC : Comment allez-vous organiser la reprises des consultations et opérations, notamment celles qui ont été annulées pour cause d'épidémie ?

OM : Ce qui va guider notre plan de reprise, c'est que chaque médecin ou chirurgien est invité à prioriser, au vu de sa file active de patients, ceux qu'il va recevoir en premier. Il y a des degrés d'urgence divers. Priorité sera bien entendu donnée à ceux pour lesquels c'est le plus important. On redémarre donc prioritairement le suivi des patients chroniques. L'activité d'imagerie médicale a d'ailleurs été redémarrée dès cette semaine pour ne pas retarder des prises en charge futures. C'est important de reprogrammer des radiographies, des mammographies et ce type d'examen permis par l'imagerie médicale, car il est important que l'hôpital maintienne une activité de diagnostic.

Propos recueillis par Martin Chouraqui

Publié le jeudi 29 avril.

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