Crest : le FN fait tomber la droite
Jean Serret sauve son siège. Les socialistes l’emportent dans le Diois et la droite sur Dieulefit et Loriol. Le département bascule à droite.
Depuis 2001, il n'est jamais arrivé en France qu'à des élections générales (municipales, cantonales, européennes ou régionales, sans parler du fameux référendum de 2005), les Français votent dans le même sens que le pouvoir en place. Il n'y a que trois exceptions mais il faut les prendre avec des pincettes: les Français ont toujours voté aux législatives pour donner, au président qu'ils venaient d'élire, des députés de la même couleur. Sinon, en dehors des élections partielles, il ne s'est jamais produit que les Français manifestent leur bonne humeur. Hormis les législatives, cela représente douze scrutins. Nos lecteurs auront remarqué combien on en a peu parlé ces derniers jours, si jamais on l'a même évoqué. C'est qu'il n'y a vraiment de quoi être fier pour personne.
Nous venons donc d'assister au 12e épisode de la colère des Français avec les élections départementales qui ont été un coup de torchon pour la gauche.
Chez nous, la grande inconnue résidait dans le scrutin serré du canton de Crest. Jean Serret et Muriel Parret l'emportent par 178 voix, d'extrême justesse, donc. Et il est bien facile de comprendre ce qui s'est passé. Entre les deux tours, non seulement la participation globale a légèrement baissé, mais surtout, le nombre de bulletins blancs ou nuls a progressé de 498, soit 4,65% des inscrits, contre 2,3% au premier tour. Ah, que M. Pegon ou Mme. Rey auraient aimé avoir seulement la moitié de ces bulletins blancs ou nuls!
D'où viennent donc tous ces ombrageux du suffrage qui se déplacent pour mettre des enveloppes vides? Il n'y a pas de doute: du Front National. Le tandem Serret- Parret a obtenu davantage que le total théorique de la gauche, tandis qu'au contraire, le tandem Rey-Pegon, a obtenu 700 voix de moins que le total théorique de la droite. Deux constats s'imposent : d'une part les personnalités n'avaient pas la même notoriété; d'autre part, les électeurs du Front National ont très probablement été agacés par le désormais fameux « ni-ni ». Et ils l'ont fait payer.
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La suite de cette analyse est à lire dans Le Crestois du 3 avril 2015.