La passerelle en cours de fabrication
Les arcs de la passerelle sont assemblés au quartier Saint-Ferréol.
Ce sont de grands tubes arqués qui sont installés sur l’espace des travaux. Des étincelles jaillissent, des hommes vont d’un côté à l’autre, c’est une petite usine de fabrication en plein air. Pour des raisons de confort de travail et pour éviter d’encombrer le pont Frédéric Mistral, l’emplacement de ce chantier est stratégique.
L’entreprise "Ciceron Pascal, montage et levage" a pu installer son matériel sans déranger et elle est beaucoup plus à l’aise pour travailler. Le soudeur, sous une petite tente, à l’abri de la pluie et du soleil, a travaillé sur le viaduc de Millau ou encore à la Réunion sur la route qui passe sur l’océan. C’est un vrai professionnel reconnu pour son travail et sa technique.
Les trois arcs sont donc préparés en vue d’un transport exceptionnel fin juin. D’une longueur de 29 m et d’une largeur de 4,2 m, le transport doit se faire par la route. Il faudra passer devant la caserne des pompiers puis Saint-Louis, pour enfin arriver au pont. Là, deux grues permettront de présenter les structures aux hommes installés en contre-bas dans des nacelles, prêts à les souder aux endroits prévus. Un chantier monumental qui nécessitera la fermeture du pont pendant une journée ou deux.
Les deux arcs des extrémités seront posés en premier. Ils seront reliés par le troisième, central, en dernier. Ce sera ensuite le tour de la pose du tablier métallique qui recevra le revêtement final pour une circulation douce adaptée aux piétons et aux vélos.
Au total, la longueur sera de 80 m, le poids des trois arcs de 25 T et celui du tablier, 100T. Accrocher la passerelle au pont permet d’éviter des travaux monumentaux de fabrication de piles dans la rivière, plus faciles mais très onéreux. Elle respecte aussi l’esthétique du site car elle va finir par se "fondre" dans le pont.
L’opération coûtera à la ville 400.000€. Le département, co-maitre d’oeuvre, a apporté 1,3 million d’euros. Les carrefours aux entrées du pont sont maintenant terminés, il faudra juste faire la liaison en fin de chantier.
Cet été, le pont ne sera pas fermé, ou seulement quelques nuits si besoin, et c’est à l’automne que les premiers usagers pourront fouler le sol de la passerelle. « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ».
Corinne Lodier
Article publié dans Le Crestois du 12 juin 2020