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Hervé Mariton bien parti pour rester maire de Crest

Le rapporteur public a demandé au tribunal de rejeter la demande en annulation de l'élection municipale crestoise. Le tribunal rendra sa décision définitive dans 15 jours.

C'est une première victoire pour Hervé Mariton. Ce vendredi 2 octobre au matin, le tribunal administratif de Grenoble a étudié le recours déposé par René-Pierre Halter, conseiller municipal d'opposition et tête de liste d'Ensemble Réinventons Crest. M. Halter conteste les résultats de l'élection municipale du 28 juin, au terme de laquelle Hervé Mariton avait été reconduit sur son fauteuil de maire, avec 137 voix d'avance.

L'audience a été l'occasion pour le rapporteur public de présenter ses conclusions devant le tribunal (le rapporteur public est un magistrat en charge d'éclairer le juge avant sa prise de décision). Il avait préalablement étudié dans le détail le dossier de recours bâti par Ensemble Réinventons Crest, ainsi que les "mémoires en défense" développés par l'avocat d'Hervé Mariton. Et ses conclusions sont sans appel : il invite le tribunal à rejeter l'ensemble des griefs, qualifiés de "pas très ettayés" et "pas très sérieux". Selon le rapporteur public, la sincérité du scrutin n'a pas été entachée.

Il s'interroge néanmoins sur certains "griefs sérieux" soulevés par M. Halter. Griefs qu'il regrette de voir noyés dans la masse d'un recours visiblement bien trop touffu à son goût. Le rapporteur public questionne notamment l'organisation de séances de cinéma en plein air, à quelques jours du scrutin, et l'opération "j'y suis, j'y vis, j'achète ici", tombola organisée aux bénéfices des commerçants crestois, dont le premier tirage au sort s'est déroulé peu avant le second tour.

Le rapporteur public invite toutefois le tribunal à rejeter la demande de M. Halter. Ce dernier, demande l'annulation du scrutin, et une peine d'inéligibilité contre Hervé Mariton.

Le président du tribunal a invité les parties prenantes à attendre une période de quinze jours, au terme de laquelle il rendra sa décision définitive. Dans une grande majorité des cas, les tribunaux administratifs ont tendance à suivre les conclusions du rapporteur public.

Martin Chouraqui

Compte-rendu complet de l'audience à retrouver dans notre édition du vendredi 9 octobre 2020.

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