Les actus à découvrir dans le journal de la Vallée

                

Dodo, boulot, dodo

Le Président de la République vient d’annoncer un reconfinement du pays jusqu’au 1er décembre... À minima. Et le Crestois dans tout ça ?

Depuis quelques jours, le reconfinement du pays était présenti malgré un couvrefeu instauré il y a deux semaines. Pour Emmanuel Macron, «...la lucidité commande d’admettre que cela ne suffit pas, cela ne suffit plus » et d’ajouter « Le virus circule en France à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n’avaient pas anticipé. Le nombre de contaminations rapporté à la population a doublé en moins de deux semaines.(...) Si nous ne donnons pas aujourd’hui un coup de frein brutal aux contaminations, les médecins devront alors choisir, ici entre un patient atteint du Covid et une personne victime d’un accident de la route, là entre deux malades du Covid. Ce qui, compte tenu des valeurs qui sont les nôtres (...) est inacceptable. »

Puis le chef de l’État énumére les solutions qui ont été envisagées : « La recherche de l’immunitée collective (...) qui signifie à très court terme, le tri entre les patients à l’hôpital. D’ici quelques mois c’est au moins 400 000 morts supplémentaires à déplorer. Jamais la France n’adoptera cette stratégie. Jamais nous ne laisserons mourir des centaines de milliers de nos citoyens. Ce ne sont pas nos valeurs, ça n’est pas non plus notre intérêt ».

Une deuxième solution consisterait à « confiner les seules personnes à risque. Cette voie n’est pas non plus au moment où je vous parle, utilisable ». La solution « de tout miser sur la stratégie du tester, alerter, protéger » et écartée également « ce système peut être efficace avec quelques milliers de cas par jour, nous avons aujourd’hui entre 40 000 et 50 000 contaminations quotidiennes dépistées, sans doute en réalité le double. Ce système n’est plus efficace ».

« Quant à la piste de l’augmentation de nos capacités de réanimation que certains évoquent (...) là non plus ce n’est pas une bonne réponse. (...) Qui peut sérieusement vouloir que des milliers de nos compatriotes passent des semaines en réanimation avec les séquelles que cela implique sur le plan médical ? Aucune de ces solutions n’est suffisante en l’état actuel. Il faut donc aller plus loin.» et de conclure « j’ai décidé qu’il fallait retrouver à partir de vendredi le confinement qui a stoppé le virus. »

Le reconfinement du pays est donc confirmé. Celui-ci commencera dès aujourd’hui (vendredi 30 octobre) et durera « a minima jusqu’au 1er décembre ». « Comme au printemps, vous pourrez sortir de chez vous uniquement pour travailler, vous rendre à un rendezvous médical, pour porter assistance à un proche, pour faire vos courses essentielles ou prendre l’air à proximité de votre domicile. C’est donc le retour de l’attestation. »

Cependant, certaines règles qui étaient appliquées pendant le premier confinement vont évoluer. Les écoles resteront ouvertes car « nos enfants ne sauraient être durablement privés d’instruction » ; le travail pourra continuer « l’économie ne doit ni s’arrêter, ni s’effondrer ! » ; les EPHAD et maisons de retraite pourront être visités « pour éviter que ne se nouent des drames humains où des personnes en fin de vie se retrouvent totalement isolées ».

Cette nouvelle période de confinement a pour but de « réduire très fortement les contaminations, de 40 000 par jour à 5 000, et ralentir significativement le rythme des entrées à l’hôpital et en réanimation. » et il sera réévalué tous les quinze jours. « Nous ferons le point sur l’évolution de l’épidémie et déciderons, le cas échéant, de mesures complémentaires. Si d’ici quinze jours nous maîtrisons mieux la situation, nous pourrons alors réévaluer les choses et espérer ouvrir certains commerces, en particulier dans cette période si importante avant les fêtes de Noël. Nous verrons si nous pourrons cultiver l’espoir de célébrer en famille ce moment si précieux de Noël et des fêtes de fin d’année. » et de conclure son discours par « Nous sommes la France. Je compte sur chacun d’entre vous, je serai là, nous serons là, et nous y arriverons tous ensemble .»

ET LE CRESTOIS DANS TOUT ÇA ?

Pendant cette période, Le Crestois, continuera de paraître. Une panne machine lors du précédent confinement, nous avait contraints à suspendre notre parution papier et à devoir basculer l’intégralité de nos articles sur notre site internet. Mais cette solution, prise dans l’urgence, a privé une partie de nos lecteurs d’informations. Alors, pour les personnes qui ne sont pas équipées d’un ordinateur ou d’une connexion internet, nous nous devons de continuer à imprimer le journal.

Bien évidement sa pagination ne pourra rester identique compte tenu de toutes les manifestations culturelles et sportives annulées. Le journal, qui n’est que le reflet de la vie trépidante de notre vallée, va devoir s’adapter. Mais, rassurez-vous, nous trouverons toujours des sujets intéressants et des histoires à vous raconter. Nous continuerons toujours à publier vos tribunes, mêmes si celles-ci ne plaisent pas à tout le monde, elles doivent être publiées. La liberté d’expression est un bien commun qui se doit d’être défendu et encore plus fermement pendant les temps troublés que nous traversons.

D’ici le retour à une certaine normalité, je vous souhaite santé et bonheur ainsi qu’à vos proches. Prenez soin de vous.

Jean-baptiste Bourde

Article publié dans Le Crestois du 30 octobre 2020

Le Crestois en édition papier a été quelque peu chamboulé par l’actualité. Une partie des pages avaient déjà été imprimées avant les annonces du Président de la République. De nombreux événements culturels ou sportifs, annoncés pour ce week-end ou les prochaines semaines, sont bien entendu annulés par la mise en place de ce confinement, et je tenais à m’en excuser auprès de nos lecteurs.
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