Édith Roussin et Marianne Deyre étaient parties à la découverte de l'Everest. Elles y ont vécu le séisme en direct et nous racontent cette tragique aventure.

Édith Roussin et Marianne Deyre sont de grandes randonneuses crestoises. Inscrites au club alpin et sportives confirmées, les voilà parties, du 6 au 28 avril dernier, pour un trek au camp de base de l'Everest ! C'est un voyage indépendant, géré par une agence népalaise «pour le sens pratique sur place ». L'agence Trinetra, spécialisée dans le domaine, fournit un accompagnateur local formé à Chamonix comme guide de haute montagne. Leur trek est terminé, elles arrivent à Katmandou à partir du 23 avril et profitent pour visiter « Dubar Square », la place des temples et des palais. Une fin de voyage en touriste qui vire au cauchemar quand, le 25 avril, à 12h, survient la catastrophe...

Edith raconte : « Quand ça a commencé à trembler, nous étions à 15km de Katmandou. En descendant du car, j'ai eu l'impression de faire un malaise, et tout le monde a eu la même sensation quand on en a discuté ensuite ! Puis tout bougeait autour de nous. On se serait cru dans une barque secouée dans tous les sens. On s'est posé par terre, et on a attendu que ça passe pendant deux ou trois heures. Il y avait beaucoup de poussière, on était avec des Népalais, essentiellement des femmes et des enfants. Les hommes étaient déjà en train de voir à quoi ils pouvaient être utiles. Durant cinq ou six heures il n'y a eu que des secousses. Quand on a repris nos esprits, on voyait les gens en train de téléphoner et d'envoyer des messages. Tout le monde essayait de prendre contact avec les familles. Ce qui m'a surpris, c'est le calme avec lequel les Népalais font face à cette catastrophe. Pourtant le dernier gros tremblement de terre subi par le Népal date de 1934, donc la population active d'aujourd'hui n'a pas l’expérience d’un tel traumatisme...»
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La suite de ce récit est à lire dans Le Crestois du 22 mai 2015.

Édith et Marianne avec leurs guides et accompagnateurs, avant le séisme