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Cette nouvelle mesure qui inquiète

L'élection des conseillers communautaires au suffrage universel va déconsidérer les simples conseillers municipaux. Éclairage sur un autre volet de la loi NOTRe.

À la fin de ce mois, le Sénat va examiner, en deuxième lecture, la loi sur la nouvelle organisation territoriale qui a déjà beaucoup occupé nos colonnes. Elle comporte une disposition qui inquiète beaucoup dans nos villages, à juste raison : c'est l'éventualité de la désignation, au suffrage universel direct, des représentants de nos communes dans les communautés de communes (chez nous à la CCVD et à la CCCPS), qui devrait être effective au 1er janvier 2017.

C'est l'exemple-type de la fausse bonne idée. A priori, en effet, qui peut être contre le suffrage universel ? Personne. Sauf qu'il faut considérer les effets pervers d'une telle mesure. Que vat-il en effet se passer ?

D'un côté, on aura des conseillers municipaux qui vont se colleter avec tous les petits problèmes ingrats d'une commune: aller relancer Tartempion qui n'a pas payé sa facture d'eau, veiller à ce que les clés de la salle des fêtes soient disponibles au bon moment pour les boulistes, prévenir l'employé communal qu'une ampoule de l'éclairage public ne marche plus. Tout cela se fait actuellement grâce au bénévolat obscur des élus les plus modestes, dans notre région et ailleurs, ce qui constitue une force inouïe qu'on ne mesure probablement pas suffisamment.

De l'autre côté, on aura un ou plusieurs conseillers communautaires du même village qui iront débattre à la communauté de communes de vastes problèmes, beaucoup plus intéressants que les factures d'eau et les clés de la salle des fêtes avec l'autorité que leur confèrera désormais le suffrage universel. Et s'il faut faire exécuter telle ou telle mesure, point ne sera besoin de mouiller sa chemise: le personnel de la communauté de communes s'en occupera, tandis que, dans les petites communes, le personnel municipal est si peu nombreux que, bien souvent, les élus doivent agir eux-mêmes.
(...)

La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 22 mai 2015.

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