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Les Restos du coeur en appellent à la générosité

L’antenne locale prépare sa « collecte d’été », qui aura lieu les 5 et 6 mars. Entretien avec Nathalie Martin, responsable des Restos dans la vallée.

Les Restos du Coeur, installés au Gymnase Chareyre, à Crest, terminent à peine leur campagne hivernale, le vendredi 12 mars, qu’ils pensent déjà à remplir leurs stocks pour la campagne estivale, qui débutera le 8 avril.

Entre les deux, les bénévoles de l’association fondée par Coluche arrêtent la distribution, entre le 12 mars et le 8 avril, pour se consacrer aux inscriptions. Dans le même temps, ils s’activent pour assurer le stock de la campagne estivale. La collecte aura lieu les vendredi 5 et samedi 6 mars, dans onze magasins de leur territoire, à leurs horaires d'ouverture :

  • à Crest, les bénévoles vous attendent à l'entrée des grandes surfaces Intermarché, Casino, Carrefour et Aldi.
  • à Upie ils seront devant chez U Express
  • à Grâne, chez Utile
  • à Vercheny chez Proxy
  • à Chabeuil au Casino et à Lidl
  • à Blacons, vous pourrez les rencontrer devant le Relais des Mousquetaires
  • à Saillans, devant le Petit Casino.

Les bénévoles respecteront bien entendu les gestes barrières et tiendront leurs chariots à la sortie des magasins pour que les gens puissent y déposer leurs dons. Nathalie Martin, responsable de l’antenne crestoise, fait le point avec nous sur la situation des Restos dans la vallée de la Drôme.

Le Crestois : Quels sont les besoins pour cette collecte des 5 et 6 mars ?

Nathalie Martin : Nous avons besoin de conserves avec des dates longues pour pouvoir les distribuer durant les trente semaines de l’été 2021. Nous manquons de plats cuisinés, de café, d'huile, de conserves de poissons, genre sardines, maquereaux, thons et de produits d'hygiène en général.

LC : Au-delà des collectes, avez-vous d'autres ressources ?

NM : Nous avons les entrepôts des Restos de Valence qui nous livrent le mercredi matin. En plus, nous acceptons des dons en tout genre, argent et produits, même les toutes petites quantités. Nous avons des producteurs qui nous apportent des fruits et légumes, mais aussi des particuliers qui ont des jardins... Nous faisons aussi du glanage chez les producteurs qui nous invitent. Les gens sont très généreux et nous avons de plus en plus de dons spontanés. J'ai l'impression qu'avec le Covid, les gens sont plus généreux. C'est pareil pour les propositions de bénévolat.

LC : Justement, quelles ont été les conséquences de la crise Covid ?

NM : Nous avons dû nous adapter. Les gens n'empruntent plus la navette mise en place le mercredi après-midi car nous ne pouvons pas les laisser circuler au milieu des rayons. Nous portons donc, ce même jour, aux arrêts de bus, les cartons de nourriture pour nos bénéficiaires. Certains viennent aussi par leurs propres moyens. Au local, nous avons installé trois postes de remise de colis : les gens nous disent un peu ce qu'ils veulent et les bénévoles vont dans les rayons. D'ailleurs, à ce titre, nous avons été contrôlés par Eurofins, un organisme indépendant d'audit. Nous avons reçu une note de 100% de réussite sur le protocole Covid.

L.C : Avez-vous remarqué un changement de population parmi vos bénéficiaires ?

NM : Non, pas depuis cette nouvelle campagne hivernale. Cet été, oui. Nous avons eu des auto-entrepreneurs, des chômeurs et des intermittents du spectacle. Mais là, le confinement de novembre a été moins sévère et les gens ont pu travailler, trouver des alternatives ou se sont adaptés à la situation. En ce moment, nous avons 335 personnes inscrites, ce qui représente l'équivalent de 20 000 repas distribués. Mais le chiffre ne dépasse pas celui de la campagne hivernale de 2020 (hors Covid). Toutefois, nous remarquons que, même si nous avons le même nombre de bénéficiaires, ils viennent plus souvent. En 2020, 75% des gens venaient une fois par semaine ; en ce moment, ils sont 85%.

L.C : Quel message voulez-vous passer pour motiver les gens dans le besoin à venir vous voir ?

N.M : Nous demandons aux gens qui ont besoin d'aide de ne pas hésiter à pousser la porte, nous respectons leur discrétion. L'accès à la distribution alimentaire se fait suivant un barème qui calcule le « reste à vivre ». Mais nous avons aussi des activités (en temps normal), des études de microcrédit avec un partenaire bancaire pour des projets (permis de conduire par exemple) ; des aides à la justice grâce au bénévolat de deux avocats crestois. Il faut que les gens viennent se renseigner, ces aides ne sont pas limitées à nos bénéficiaires, elles peuvent bénéficier à tous.

Propos recueillis par Corinne Lodier

Contact : 04 75 76 82 12
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Article publié dans Le Crestois du 26 février 2021

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