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Des fermes drômoises font leur salon de l'agriculture

La Confédération paysanne organise des visites et des débats du 5 au 7 mars.

Lutter contre le « greenwashing », c’est ce qu’entend faire la Confédération paysanne. Le syndicat agricole profite de l’annulation du traditionnel Salon de l’Agriculture pour mettre en place son propre "Salon à la ferme". Ici, pas de marketing ni de publicités pour la grande distribution...

L’événement, qui mobilise près de 200 fermes dans 50 départements, a pour objectif d’organiser un échange autour de l’agriculture paysanne avec ceux qui la pratiquent sur le terrain.

En plus des traditionnelles visites de fermes, dont le but est de rapprocher les citoyens des paysans et de relocaliser l’agriculture, des rencontres politiques sont également prévues. Dans la Drôme, les visites ouvertes de fermes auront lieu les samedi 6 et dimanche 7 mars, tandis qu’une rencontre politique est organisée le vendredi 5.

Le samedi 6 mars, à Félines- sur-Rimandoule, la ferme d’Erwan Le Texier, qui cultive des pommes, sera ouverte au public de 10h à 14h30. La visite se fera sur le thème de l’alimentation et de l’environnement, autour de la question suivante : l’agriculture estelle l’affaire des agriculteurs seulement1 ? Le lendemain, dimanche 7 mars, à 10h et 11h, c’est Sandrine Lizaga qui ouvrira les portes de son élevage bovin à Orcinas. Elle abordera le sujet de l’accès au foncier2.

« FERMES POLITIQUES »

« Notre objectif est de montrer ce que c’est que d’être paysan et paysanne aujourd’hui, ce que c’est que de faire de la relocalisation, explique la secrétaire générale de la Confédération paysanne, Véronique Marchesseau. Il y a une réelle appétence autour de nous pour s’informer sur comment l’alimentation est produite aujourd’hui, et le Réseau des Conf’ y a répondu massivement. »

En effet, alors que se décide en ce moment, au niveau de l'Union européenne, la future PAC (Politique agricole commune), le « Salon à la ferme » doit être l’occasion pour la Confédération paysanne de présenter aux acteurs publics et aux citoyens les enjeux autour de l’agriculture paysanne, de la transition agro-écologique et de la nécessité de relocaliser notre alimentation. Pour ce faire, un programme politique national a été élaboré, qui sera présenté dans certaines « fermes politiques » partenaires. Des parlementaires, des élus locaux, des députés européens et des ministres y sont invités pour réfléchir à différentes thématiques en lien avec l’agriculture et l’alimentation.

Vendredi 5 mars, c’est à Montoison qu’aura lieu le prochain débat de ce type. Jean-Christophe Mantellier est en cours d’installation sur la ferme de ses grandsparents. Il a bénéficié d'une reprise qui a été l’objet d’une procédure devant le Tribunal Paritaire des Baux Ruraux (TPBR) de Valence. Il ouvrira ses portes au public à partir de 9h30 afin de réfléchir à l’accès au droit, à la justice de proximité à travers l’exemple des TPBR.

Il interviendra, accompagné de Véronique Marchesseau, secrétaire générale de la Confédération paysanne nationale et de Mme Tempère, présidente du TPBR d’Annonay. Célia De Lavergne, députée de la troisième circonscription de la Drôme, devrait également être présente, ainsi que Jean Serret, président de la CCVD. Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti et la députe européenne Michele Rivasi ont également été invités, mais n’ont pas répondu aux sollicitations du syndicat agricole.

Zoé Multeau

1 - Inscription au 04 75 53 08 89
2 - Inscription au 06 12 64 68 48

Qu’est-ce qu’un tribunal paritaire ?

Le Tribunal Paritaire des Baux Ruraux (TPBR) est une juridiction présidée par un juge de paix et instituée dans chaque circonscription, qui s’occupe des litiges entre bailleurs et preneurs de biens ruraux. Le bail rural est un contrat par lequel un propriétaire agricole met à disposition d’un exploitant des terres ou des bâtiments, contre un loyer ou un partage des récoltes. Il est composé d’un juge ainsi que de quatre assesseurs non professionnels : des bailleurs non preneurs et des preneurs non bailleurs. De plus, toute personne qui souhaite être entendue par cette juridiction n’est pas obligée d’être accompagnée d’un avocat. C’est le cas de Jean-Christophe Mantellier qui a pu s’installer sur son terrain à Montoison grâce à une procédure de TPBR, accompagné par des membres de la Confédération paysanne.

Article publié dans Le Crestois du 5 mars 2021

Photos : Andréa Blanchin

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