En cherchant dans les archives du Crestois, les papilles en éveil, nous avons trouvé des recettes de cuisine qui datent des années 30. On vous en propose une cette semaine.

À l'époque, une chroniqueuse du journal qui signait tante Rosalie donnait des conseils et des recettes à ses nièces (ou supposées telles). Aujourd'hui, il est assez drôle de les refaire ! La cuisine de l'époque n'utilisait pas les mêmes ustensiles et les habitudes alimentaires étaient loin d'être gérées par un diététicien. Mais, en s'amusant à adapter les recettes, notre gourmand peut encore se lécher les babines ! De temps en temps, nous vous ferons part de nos essais, mais n'hésitez pas à nous donner vos impressions. Il serait, en particulier, tout-à-fait intéressant que des cuisinières d'un âge suffisant pour avoir connu autre chose que des surgelés nous portent témoignages de leurs « trucs ». Merci de contacter le journal.

Les fricadelles de tante Rosalie

Rosalie nous situe l'origine de cette recette dans les restaurants de Bruxelles, on en trouve des traces en Allemagne, mais peu importe ! Aujourd'hui, écrit-elle, elle peut très bien servir pour finir des viandes entamées, en luttant contre le gaspillage, c'est un régal.

• 300g de viandes diverses crues ou cuites. Il faudra ensuite vérifier la cuisson à la fin.
• 100g de chair à saucisses
• 80g d'oignons
• 2 échalotes du beurre
• 1 oeuf
• sel et poivre
• une poignée de semoule à couscous grains moyens
• du paprika ou du colombo...

Hacher les viandes avec une grille fine, assaisonner. Ciseler les oignons et les faire revenir doucement dans le beurre, on dit qu'on les fait suer. Ajouter l'oeuf, la semoule crue, les échalotes ciselées, et l'oignon aux viandes hachées. Mélanger avec les doigts pour bien incorporer les ingrédients et séparer les viandes. Faire des boulettes dans la paume de la main et les aplatir légèrement et y passer un pic en bois. Cuire à la plancha, en prêtant soin aux viandes utilisées.

L’avis de Corinne Lodier qui a refait la recette :

Pour ma part, cuites à la plancha avec une salade, une petite sauce tomate bien aromatisée aux herbes de Provence, ça a fait un plat fort apprécié pendant ces grosses chaleurs estivales. Les enfants ont mangé avec le pic, le jeu en vaut la brochette ! À l'origine, Rosalie y mettait 150g de purée et pas de semoule, ni de paprika ou colombo. Elle procédait de la même manière pour mélanger les ingrédients, purée comprise et faisait cuire dans de l'huile ou du saindoux bien chaud. Servies avec de la purée ou des légumes verts, elle trouvait « ce plat avantageux et fort joli, très bon aussi ». Merci tante Rosalie !

Retrouvez d'autres recettes, une fois par mois, dans notre édition papier.