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L’appel à l’aide d’un Afghan réfugié à Crest

Zabihullah Dawlatzai s’inquiète du sort de son épouse, bloquée en Afghanistan.

C’est un cri du coeur et un appel au secours. Depuis le dimanche 15 août et le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan, Zabihullah Dawlatzai, un Afghan réfugié à Crest depuis 2017, suit avec anxiété les nouvelles de son pays natal. Son épouse, Hangama, est bloquée dans la province de Baghlân, au nord Kaboul. Une zone qui, comme le reste du pays, est tombée en quelques jours sous le joug des talibans, ces « étudiants » (c’est la traduction du mot arabe بلاط ) qui avaient déjà contraint Zabihullah Dawlatzai à quitter son pays avant d’obtenir, en 2017, un statut de réfugié politique en France.

Sa famille, propriétaire d’une société de vitrerie, vit sous la menace constante des talibans : deux de ses oncles ont été assassinés tandis que d’autres membres de son foyer ont été grièvement blessés. Le tout récent retour des talibans et leur prise de contrôle du pays fait redouter le pire à Zabihullah Dawlatzai : « Je crains qu’ils tuent ma famille, je veux que ma femme puisse vivre dans une zone protégée, il y a urgence, sa vie est en danger », s’inquiète-t-il dans un français impeccable.

La distance qui sépare M. Dawlatzai de son épouse lui est d’autant plus insupportable qu’il se bat depuis deux ans pour obtenir le droit au regroupement familial. Un dispositif dont les deux époux ne parviennent à bénéficier pour des raisons administratives qui paraissent, au vu de la situation actuelle en Afghanistan, tout à fait futiles.

Début 2020, il formule sa demande auprès de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides). Un an plus tard, l’établissement public lui répond enfin, mais pour lui demander un document supplémentaire : l’original de l’acte de mariage, avec une traduction assermentée, plutôt que sa photocopie... Le problème, c’est que « l’original a été détruit dans le bombardement de ma maison familiale à Baghlân », explique M. Dawlatzai.

Et comme si l’histoire n’était pas assez compliquée, il se trouve que le couple s’est marié au Pakistan. C’est donc après des échanges avec les services consulaires afghans à Peshawar, au Pakistan, puis avec la cour d’appel de Baghlân, en Afghanistan, que les époux finissent par obtenir les documents, finalement transmis à l’Ofpra le 3 août dernier.

« Mais aujourd’hui, tout a changé avec le retour des talibans, tout a explosé !, se désole Zabihullah Dawlatzai. Je ne sais pas comment faire pour accélerer les choses, on ne peut pas se permettre d’attendre une année de plus la réponse de l’Ofpra, il lui faut un visa au plus vite, elle a un passeport, on peut tout faire dans les règles. »

« Tous les documents transmis sont bons, alors pourquoi n’a-t-elle toujours pas de visa ? Sans toutes ces complications administratives, elle serait déjà là depuis longtemps ! », s’époumone M. Dawlatzai. Il est en tout cas inenvisageable pour lui que son épouse se rende en France dans la clandestinité.

C’est donc un peu en désespoir de cause que Zabihullah Dawlatzai veut en appeler à quiconque serait en mesure de lui venir en aide. N’hésitez pas à le contacter.

Martin Chouraqui

Coordonnées : Zabihullah Dawlatzai 06 58 01 01 69
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Article publié dans Le Crestois du 20 août 2021

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