« Certains apiculteurs ont carrément tout perdu »
Entretien avec Bernard Guellard, qui préside la Section apicole de la Drôme et siège au comité de pilotage du plan de lutte contre le frelon asiatique.
Bernard Guellard est le président de la section apicole du groupement de défense sanitaire (GDS) de la Drôme. Il siège à ce titre au comité de pilotage du plan de lutte contre le frelon asiatique dans le département. C’est un travail de longue haleine et de minutie qui est donc en cours...
Le Crestois : Pouvez-vous nous présenter le frelon asiatique pour apprendre à le connaître ?
Bernard Guellard : Le frelon asiatique est arrivé en France depuis la Chine, en bateau, à Bordeaux. Les larves auraient été transportées dans des poteries et se seraient développées dans le sud-ouest à une très grande vitesse, dès 2004. Le frelon n’a pas de prédateur puissant ; quelques oiseaux le chassent mais ça ne suffit pas.
Il vit selon un cycle bien réglé. Le frelon meurt chaque hiver, sauf la mère, la fondatrice, de la taille d’un pouce, qui hiberne une fois fécondée. Elle ressort au printemps, en février-mars, et pond ses oeufs dans un nid qu’elle se fabrique. C’est un petit nid d’une vingtaine de centimètres de diamètre. Vous pouvez le trouver dans des haies ou des arbustes assez bas. De ce nid sortent des nouvelles fondatrices qui vont, à leur tour, fabriquer les nids...
Entretien publié dans Le Crestois du 3 septembre 2021