« Ce qui redonne confiance en l’avenir, c’est l’action »
Entretien avec Catherine Larrère, philosophe, spécialiste des questions environnementales.
Les chercheurs Raphaël et Catherine Larrère seront à Crest le 8 octobre (photo : James Startt)
Catherine Larrère est professeure de philosophie émérite à l’université Paris1-Sorbonne, spécialiste des questions environnementales. Son dernier livre, Le pire n’est pas certain, co-écrit avec le sociologue et agronome Raphaël Larrère en 2020, critique la collapsologie, cette théorie qui affirme que l’effondrement de nos sociétés est inéluctable. Il incite à repolitiser l’écologie et à « rouvrir les possibilités d’action ».
Les deux chercheurs donneront une conférence sur le sujet le vendredi 8 octobre, à 20h30, pour l’Université populaire du val de Drôme (UPVD), à la salle de l’Amape, à Crest.
Le Crestois : D’où est née votre réflexion critique sur la collapsologie ?
Catherine Larrère : On a rencontré les thèses de la collapsologie lors d’un colloque en 2015 et on a trouvé que c’était une nouvelle forme de catastrophisme écologique. On avait aussi participé à un séminaire où le philosophe Jean-Pierre Dupuy présentait son idée de « catastrophisme éclairé » [dont Pablo Servigne, théoricien de la collapsologie, se réclame]. Ce qui nous a frappé, c’est la différence entre les thèses de Jean-Pierre Dupuy, qui imagine la catastrophe à venir pour mieux l’éviter, et les thèses des collapsologues, qui affirment qu’elle est inévitable...
Article publié dans Le Crestois du 1er octobre 2021
À lire sur le même sujet :
- Notre entretien avec Pablo Servigne, en février 2019
- Notre entretien avec Pierre Rabhi, en juin 2019