La désaffection des grandes villes pousse à l’implantation chez nous. Non sans problème...

Conversation avec un ami dans la Gervanne : « Je cherche à acheter une maison. Je ne trouve rien ». Conversation à Aouste : « Il y a quelque temps, un agent immobilier a vendu, dans le coin, une maison pour 450 000 euros sans que l’acheteur ne la connaisse autrement que sur photos ». Conversation à Saillans : « Les “néopauvres“ sont en train de quitter la région. C’est devenu trop cher pour eux et ils ne trouvent pas de travail. Ils partent pour le Cantal ».

Sur un fameux réseau social, cette annonce concernant Dieulefit : « Je viens de trouver du travail à Dieulefit. Je cherche d’urgence à me loger. Aidez moi. » Titre du journal Le Monde du 26 septembre: « Immobilier: le grand retour des petites villes ». Le même jour, le même journal: « Autour de Vendôme (deux fois la population de Crest), l’immobilier flambe et frustre les enfants du pays ».

Ne nous y trompons pas : la grande migration interne au pays, fille à la fois de l’épidémie de Covid et d’une frustration plus ancienne à l’encontre de la ville, est en cours jusque chez nous...

Article publié dans Le Crestois du 1er octobre 2021