"Lusine du Dérot", source de vie
Un site où travail et vie de famille se mêlent toujours. Malgré un changement radical d’activité il y a plusieurs années, l’usine est toujours vivante !
Depuis plusieurs siècles, le hameau du Dérot vit au rythme du bruit des machines, et des cris des enfants. Au 19e siècle, Émilie Rey crée l'usine pour travailler la soie. Les familles s'y installaient bon gré, mal gré, avec des dortoirs, une école et même un café restaurant. Cent-cinquante personnes vivent sur le site. C'est un petit village.
En 2003, les ouvriers rachètent leur outil de travail mais malgré une volonté de redynamiser l'entreprise, la liquidation est inévitable la même année. Un collectif mené par Jocelyne Depardon, entre autres, propose une nouvelle occupation du site. Comme fil conducteur, l’équipe se fixe de conserver la double activité « travail et vie de familles sur place ».
Après deux ans de complications juridiques, le projet voit le jour. L'idée tente de nombreuses personnes, un collectif se crée avec une copropriété et une SCI. Plus le temps passe et moins les protagonistes sont motivés. Heureusement, dit Jocelyne, "dans le groupe, on avait un notaire et une architecte, bénévoles, ce qui nous a bien aidés pour les démarches."
Deux foyers finissent par s'y installer. Au début, le projet était axé sur l'artistique puis, au fil du temps, il évolue. Aujourd'hui, deux compagnies sont toujours présentes, "La panthère noire" et "Sweet Nanah". Des artisans occupent des box de stockage de matériel, comme un apiculteur, un menuisier, un électricien ; certains sont encore disponibles. En ce moment, trois foyers vivent sur place dont un qui propose des chambres d'hôtes...
(...)
La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 30 octobre 2015