« Le Pen, c'est un épouvantail »
Que reste-t-il du front républicain, instrument du barrage contre l'extrême droite ? Pas grand-chose, à écouter les électeurs de gauche de la vallée.
« On est tous embarrassés ». Réunis devant la statue de l’Insurgé à Crest, samedi 16 avril après-midi, la gauche a toujours la gueule de bois. Elle commence à en avoir l’habitude. Après 2002 et 2017, l’extrême droite s’est à nouveau hissée au deuxième tour de l’élection présidentielle.
Dans la lignée des nombreux rassemblements organisés un peu partout en France « contre le fascisme et le racisme » à l’appel de la Marche des solidarités et relayé par le groupe local de la France insoumise et d’autres listes de diffusion de gauche de la vallée, une soixantaine de personnes se sont donc rassemblées sous cette statue, symbole de la liberté, pour évoquer ce fameux front républicain, qui n’a pas fini de s’étioler : « J’en ai marre d’être pris pour un con à longueur de temps, puis qu’on vienne me supplier de voter pour un tel tous les cinq ans pour faire barrage à Le Pen. C’est un épouvantail le Pen ! Ce n’est pas de notre responsabilité si elle est aujourd’hui au deuxième tour et demain au pouvoir, comme on voudrait le faire croire. J’irai voter blanc », indique Vincent* au Crestois, présent à ce rassemblement...
Article publié dans Le Crestois du 22 avril 2022