Le retour de la marche des fiertés
Un défilé neuf ans après la grande marche de 2013.
Entre 400 et 500 personnes ont défilé dans les rues de Crest, le dimanche 22 mai, pour la marche des fiertés LGBTQIA+.
Neuf ans après la fameuse marche qui avait traversé la ville en 2013, en plein débat sur le mariage pour tous, cette nouvelle manifestation a été l’occasion pour ses participantes et participants de «sortir de nos vies isolées, de sentir que nous sommes nombreux( es), d’ensemble faire face au monde et aux regards des autres, de traverser fièrement les rues et les places, de les faire résonner de nos pas et de nos chants», comme l’expliquait le collectif d’organisation de la marche dans une tribune publiée dans Le Crestois la semaine dernière.
«Dans une ville de moins de 10000 habitants, ajoutait le collectif, dans un département fait surtout de villages et de petites villes, nous vivons souvent très seuls, avec peu ou pas de vie communautaire. Et puis quand tout se sait, quand tes voisins connaissent même la marque de pâtes que tu achètes au supermarché, pas toujours simple pour les coming- out. Et puis quand les questions d’identité de genre et d’orientations sexuelles n’ont pas de place ni dans les discussions, ni sur les murs, ni dans les rues, ni dans les imaginaires, mais sont reléguées à la sphère privée, secrète, intime (et souvent couvertes de ridicules), pas facile de ne pas avoir peur, de ne pas se cacher, de ne pas rester au fond du placard. Alors, oui, le coin est beau, les Trois Becs sont magnifiques, mais ce serait plus beau encore si nous pouvions plus librement vivre tels que nous sommes.»
Dans le cortège, beaucoup de jeunes venus de Crest et des communes voisines, armés de pancartes et de slogans demandant davantage de droits pour les personnes LGBTQI+ (Lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles, queers, intersexes et asexuelles).
Martin Chouraqui
Photos : Estelle Pereira
Article publié dans Le Crestois du 27 mai 2022