Comment la passion de l’occitan est venue à Georges Chirol. Tout un groupe de la région essaie de sauvegarder cette langue.

Dans la région, l'Occitan ne serait pas ce qu'il est sans Georges Chirol, ce Montoisonnais qui a continué de parler patois pour faire râler son instituteur ! Il s'en souvient avec un grand sourire et des yeux qui pétillent.

« À l'école, il ne fallait pas parler patois, et un jour le maître me dit : "pour toi, le paysan, le cul-terreux, c'est bien bon". Il n’aurait pas dû me dire cela. C'était encore pire. Je parlais toujours patois, par défi ! Plus tard, quand j'ai travaillé au garage, je me faisais un vrai plaisir de parler avec les clients. Je les provoquais même. La langue ne permettait pas des phrases, c'était plutôt des mots. Ensuite, j'ai animé les Bouviers ici et là. Du coup, je le faisais à moitié en patois et les chansons, de même ! J'aime beaucoup la musicalité des mots. Puis, il y a 25 ou 30 ans, j'ai découvert qu'on ne disait plus patois, mais Occitan. Cela vient de la langue latine. Le territoire de l’Occitanie n'appartenait pas aux rois de France ; c'est le sud du pays actuel.

J’ai créé l'atelier "Du mot à la phrase" et maintenant on se retrouve régulièrement, une dizaine de passionnés. On travaille sur des textes de Moutier, Terrasse ou Sibourg… et on les traduit. Aujourd'hui, on a un dictionnaire de Louis Moutier. C'est un curé d'Étoile qui a créé l'école dauphinoise de Valence. Il est mort en 1903 et nous a laissé un vrai trésor. Pour les Patoisants, j'ai écrit "la pátcha", c'est le pacte, le fait de se taper dans la main pour conclure une affaire ».

Lorsqu’on se rend, en effet, à l'atelier « Du mot à la phrase », on découvre un concentré de connaisseurs en langue d'Oc...
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La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 18 décembre 2015.