Une crèche géante à Ourches
La crèche de Chantal demande six mois de travail et de passion. Elle invite le regard au gré des scènes de la Provence. Mille-cinq-cents santons l’habitent. Allez la visiter !
Mille cinq cents santons pour une crèche… C'est une des plus belles crèches de la région et elle mérite le détour. De la Haute Provence à la Camargue, les yeux se promènent d'une scène à l'autre. Installée au creux du village d’Ourches, la salle communale est occupée depuis le mois de septembre par l'installation du décor. Chantal, Marguerite, Catherine et Claude ne cessent de vérifier le moindre détail.
Chantal, qui est à l'origine de cette crèche se souvient : "Enfant, on faisait la crèche, comme dans toutes les familles mais on avait des santons qu'on récupérait de-ci, de-là. Mon premier salaire de coiffeuse, 50 francs, je l’ai investi dans un santon ! J'habitais Nyons ; du coup, ça aide d'être plongé en Provence ! Après, j'ai rencontré mon compagnon, il venait du Jura. Il ne faisait pas la crèche pour Noël et avait peu de connaissance sur les habitudes méridionales autour de la nativité. Pour lui faire son apprentissage, j'ai fait une crèche en 1997, avec une trentaine de santons. Il s'est pris au jeu, m'en a acheté et voilà, ça grandit tous les ans".
La crèche a bien évolué depuis ses débuts. Chantal fait les foires aux santons, et rencontre les santonniers, certains sont devenus des amis. Le budget de la crèche est vite important. Le moindre santon coûte six ou sept euros, certains dont la finesse est remarquable, peuvent aller jusqu'à trente-cinq euros. Les maisons qui donnent la vie et marquent les habitudes de l'époque créée se monnayent autour de cent cinquante euros. Elle a même des santons à l'image des habitants du village, notamment son compagnon décédé dans l'année, Jean Ferrat, Manon des Sources et bien d'autres.
Depuis six ans, la mairie est partenaire de cette exposition en prêtant la salle. C'est ainsi que la dimension de la crèche a pris de l'ampleur...
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La suite de cet article est à lire dans Le Crestois du 18 décembre 2015.