Tout le monde n'a pas la chance de rencontrer ce vieil homme barbu et si généreux, mais moi, je l'ai vu...pour de vrai. Oh ! Je ne brillais pas !

Du haut de son mètre quatre-vingts, avec ses grosses bottes et sa longue barbe, il est quand même impressionnant. C'est grâce à Georges et Mauricette que j'ai pu le voir car, en ce moment, il est TRÈS occupé. Quand j'ai sonné à la porte, j'avais les genoux qui jouaient des castagnettes !

C'est la Mère Noëlle qui est venue ouvrir. Une toute petite femme, toute timide, qui est toujours derrière le Père Noël. Elle m'amène doucement vers ce grand et costaud Monsieur. Il est en train d'organiser sa tournée devant son ordinateur. Oh là ! J'ai la trouille… Quand il lève les yeux, j'ai envie de passer à travers le plancher, mais je reste bien droite et j'attends. Autour de lui, ce sont les dessins des enfants ; il y en a tout plein, de partout. Les lettres ne sont pas encore toutes arrivées, mais je me demande bien où il va les mettre, elles envahissent toute la pièce et des dizaines de mains les prennent les unes après les autres.

Le Père Noël donne parfois son avis car il n'est pas toujours sûr que les enfants ont été sages. Puis, il m'accorde un peu de temps. Je vois que son costume est tout neuf. Il me raconte : « J'ai dû en acheter un nouveau car l'autre était trop usé. Je suis allé à New York, il n'y que là qu'on les trouve. Du coup, j'ai changé ma ceinture et je suis allé voir pour de nouvelles lunettes aussi. Le costume pèse six kilos, je peux te dire que lorsque je me promène dans les magasins, je n'ai pas froid !...
(...)

La suite de ce conte est à lire dans Le Crestois du 25 décembre 2015