Les actus à découvrir dans le journal de la Vallée

                

Protestantisme : une région sous influence

Les 200 ans du temple de Crest rappellent l’influence des "parpaillots".

Bruis
A Bruis, dans les Hautes-Alpes, à quinze kimomètres de la Motte Chalancon, d’où vint un hérétique célèbre, Pierre de Bruis

Il advint, il y a bien des années, que je me sois trouvé à Mornans, aux côtés d’un agriculteur, regardant avec lui la forte pente menant au col de la Chaudière. A mesure que nos regards montaient, la pente était plus rude. « Voyez, tout là haut, me dit-il, c’étaient les terres protestantes. Forcément, ils n’avaient pas pu acheter plus bas. Ce n’était pas qu’on les en eut empêchés, c’est qu’aux moments où ces terres se vendaient, ils étaient en fuite. » Une pause, un sourire et puis : « Notez que ça avait un avantage : avec un dénivelé pareil, lorsqu’il fallait bêcher pour retourner la terre, on faisait un mouvement moindre. On avait moins mal au dos. »

Notre région, à n’en pas douter, a été une région de forte implantation protestante et cela tient beaucoup à nos paysages et, plus généralement, à notre géographie. Du reste, il y a quelque chose de révélateur dans la proximité des paysages cévenols, très notoirement protestants de l’autre côté du Rhône, d’avec les nôtres. Dans ces terres rudes, d’accès malaisé où bien vite les populations locales ont su par quel sentier muletier fuir lorsqu’arrivaient les dragons du roi, c’était comme un lieu rêvé pour qui voulait se cacher. Et cela ne date pas d’aujourd’hui...

La suite de cet article est réservée aux abonnés numériques. Connectez-vous dans la colonne à droite ou abonnez-vous.

Article publié dans Le Crestois du 9 septembre 2022

À lire également :

objectif 1000abonnes