Les actus à découvrir dans le journal de la Vallée

                

Le Crestois fait Phare plein

Le café associatif d'Allex organisait une soirée de soutien à l’hebdomadaire de la vallée.

Nombreuses et nombreux étaient celles et ceux qui ont répondu à l’appel du Phare, vendredi 4 novembre. Suite aux articles parus le mois de septembre dernier concernant les difficultés de notre hebdo préféré, le Phare, café associatif d’Allex, a proposé au Crestois d’organiser une soirée de soutien où ont été présentés les 122 ans d’histoire du journal, ses problématiques actuelles et les solutions d’avenir.

Il était très touchant de découvrir autant de personnes physiques (et non des pseudos de réseaux sociaux), prendre à coeur et se soucier de l’avenir du Crestois. « Je suis arrivée cet été et j’ai demandé comment je pouvais faire pour connaître la région et savoir ce qu’il s’y passe, raconte Bérangère, co-organisatrice de la soirée. Tout le monde m’a dit, achète le Crestois, tous les vendredis. C’est ce que j’ai fait ! ». Et ce soir-là, grâce à elle (et à d’autres), une cinquantaine de personnes se sont réunies pour comprendre les difficultés actuelles du Crestois mais aussi devenir forces de propositions.

« Mon arrière-arrière-grand-père a créé ce journal en 1900 et il serait qualifié aujourd’hui, de catholique intégriste », a débuté avec bonhomie Jean-Baptiste Bourde, le gérant actuel du Crestois. Éclats de rire de la salle, le journal étant souvent qualifié bien autrement aujourd’hui. La question de l’indépendance s’est aussi posée. La réponse est simple : en tant qu’actionnaire principal, Jean-Baptiste Bourde n’a pas d’autres activités et donc d’intérêts que de sortir un journal toute les semaines.

Les débats se sont enchaînés pour déboucher sur la situation actuelle du journal et le doublement du prix du papier en un an, ce qui hypothèque l’avenir du Crestois. Ne se laissant pas abattre par ces mauvaises nouvelles, la seule question qui a résonné face à ce tableau noir a été : « Qu’est-ce qu’on peut faire ? ». Et ça, ça donne du baume au coeur et du coeur à l’ouvrage !

UN SCOOP DE POLICHINELLE

Les quelques salariés présents ont alors balancé le scoop, devenu un secret de polichinelle : une reprise du titre en Scop (Société coopérative ouvrière de production).

Une Scop est une entreprise comme les autres, sauf que ce sont les salariés qui sont « actionnaires majoritaires ». Ce statut juridique permet également à des « personnes extérieures » d’acheter des parts pour participer à la gouvernance de la société. Une façon de répondre à un souhait partagé par l’équipe actuelle du Crestois : que le journal appartiennent à ses lecteurs et aux habitants de la vallée.

Pour celles et ceux qui ne souhaiteraient pas prendre des parts dans la nouvelle entreprise, mais qui tiennent néanmoins à soutenir concrètement le journal, une association indépendante devrait voir le jour pour, par exemple, organiser des débats, des soirées festives et faire vivre le journal, au-delà de la rédaction.

Evidemment, toutes sortes de questions pertinentes ont été posées lors de cette soirée. Certaines ont eu des réponses, d’autres non. Le travail est en cours et les solutions se trouvent petit à petit, car dans le même temps, toute l’équipe du Crestois doit cravacher pour livrer un journal tous les vendredis et faire en sorte que les citoyennes et les citoyens de la vallée soient le mieux informés possible. C’est avant tout notre métier !

Dans tous les cas, nous remercions plus que chaleureusement le Phare et en particulier Maud et Bérangère pour cette organisation aux petits oignons. Rien ne manquait pour se sentir bien et encore vivant. Le proverbe le dit : « Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin ».

La rédaction

rhodoid 11nov22

Article publié dans Le Crestois du 11 novembre 2022

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