La grande précarité s’installe aussi dans la vallée
Les associations de solidarité constatent une hausse continue du nombre de bénéficiaires.
Françoise* a poussé la porte des Restos du coeur de Crest il y a un an. « Jamais je n’aurais pensé venir ici, cela a été très dur pour moi, mais j’y étais obligée », témoigne-t-elle en buvant un café, le vendredi 9 décembre, dans les locaux de l’association, dans l’ancien gymnase Chareyre.
Cette Blaconnaise de 66 ans touche 350 euros de retraite par mois et une pension de son mari décédé de 200 euros. Ancienne salariée d’une usine de textile à Blacons, elle a de lourds problèmes de dos et l’épaule déchirée, ce qui l’empêche de trouver des petits boulots. « Avec mon loyer de 500 euros, l’électricité, le gaz et tout le reste... Je ne m’en sors plus, c’est très dur. Mais les bénévoles m’apportent beaucoup, ils comprennent la misère des gens, cela remonte le moral car la première fois que je suis venue, j’étais dans le désarroi total, j’avais même des idées noires. J’ai retrouvé un peu de convivialité. »
Le cas de Françoise n’est malheureusement pas isolé...
Article publié dans Le Crestois du 23 décembre 2022